Windsor for the Derby - Sylvain Chauveau

 date du concert

09/01/2003

 salle

Guinguette Pirate,
Paris

 tags

Guinguette Pirate / Sylvain Chauveau / Windsor for the Derby

 liens

Sylvain Chauveau
Windsor for the Derby

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Tournée européenne de Windsor for the Derby, avec pour Paris une première partie assurée par Sylvain Chauveau, membre entre autre de Micro:mega. C’est principalement pour ce dernier que l’on fit le déplacement, puisque nous ne l’avions jamais vu en solo.
La Guinguette Pirate est assez bien remplie, certainement pour Windsor for the Derby, ce qui sera bien appréciable pour une atmosphère chaleureuse pendant que dehors sévit un froid hostile que seuls les plus motivés auront bravé.

C’est donc dans une ambiance sereine que l’on aborde cette première partie. Sylvain Chauveau sélectionne le passage d’un disque et plaque le casque de son balladeur CD contre les micros de sa guitare pour sampler une boucle de cliquetis. Il superpose ensuite une nappe de guitare allant et venant, puis une mélodie claire, répétitive, dont on se lassera assez rapidement. Malheureusement elle hantera ce premier morceau pendant plus d’un quart d’heure tandis que le musicien s’arme d’un archet pour faire vibrer les cordes de sa guitare. En fait, pas de grosse surprise, et même une petite déception puisque l’on retrouve exactement le même son que chez Micro:mega.
La deuxième partie sera construite sur les mêmes bases, les mêmes intruments, mais travaillé différemment. Le sample de cliquetis est remplacé par une boucle de voix, la mélodie claire s’efface au profit d’accords aux variations rapides, et l’archet se fait agressif sur les cordes de la guitare tout en produisant un son qui s’intègre parfaitement à l’ensemble, presque furtif. Une deuxième partie de toute beauté.

Windsor for the Derby commence de façon très rock avec nappes de guitares grinçantes et stridentes, mais une fois que la rythmique est partie, lourde et appuyée, le ton est donné. Répétitif à en devenir presque hypnotique, le groupe tient son originalité dans ses parties vocales, souvent feutrées alors que la musique est très sèche. Un contraste qui peut séduire, mais qui nous laisse malheureusement bien souvent de marbre, certainement lassé par la répétition.
Pourtant la recette fonctionnera sur une superbe chanson en milieu de concert : batterie seule et répétitive pour commencer, mélodie de guitare riche et variée qui se fait sa place, et le chant encore doux, scandé au rythme de la batterie. On notera également un très beau rappel, mais il nous aura quand même une bonne dose de patience pour rester jusqu’au bout.

Fabrice ALLARD
le 13/01/2003

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