01/05/2001
Batofar,
Paris
Batofar / Cylob / Global Goon / Mike Dred / Ovuca
On a droit a peu près tous les ans à notre soirée Rephlex au Batofar. Une légère appréhension nous empare avant d’y aller : est-ce que ca vaut vraiment la peine ?
Finalement Rephlex c’est un peu tout le temps la même chose, les mêmes rythmiques qui paraissaient déconstruites il y a quelques années et qui aujourd’hui sont devenu monnaie courante. Seule motivation, un live d’Ovuca, tandis que les autres ne passeront qu’en tant que DJ.
Mauvaise surprise pour commencer : le concert d’Ovuca ne commencera pas avant 0h30 !!
Ca nous laisse le temps d’écouter Global Goon avec un démarrage plutôt lounge pour évoluer lentement vers des structures un peu plus orientées electronica. Globalement plutôt agréable.
C’est vers 22h45 que Cylob prend place devant ses platines : début décevant, mélange amusant orienté années 80, et même très ennuyeux avec un passage a forte tendance disco. Petit à petit il revient vers le son Rephlex : sonorités old school façon DMX Krew, vocoder, et breakbeat.
Pas transcendant, mais la dernière ligne droite était quand même très agréable, avec notamment le Psultan de Chaos A.D. (aka. Squarepusher) que l’on doit entendre dans toutes les soirées Rephlex.
C’est au tour d’Ovuca : ne connaissant pas ce jeune artiste, c’est pour nous une très grosse surprise. Seul derrière son powerbook, il joue une musique mélangeant superposition de mélodies aériennes et rythmique faite de breakbeat dans la lignée du son Rephlex : parfois des sonorités de batterie, parfois des rythmes plus electroniques, à la manière de son double album Onclements ou chaque disque offre un type de rythmique différent.
On devinera que la part de live réel est plutôt maigre, mais d’un autre côté on sera mort de rire en le voyant danser et gesticuler dans tous les sens devant son PC. Ca en était presque surréaliste !!! Il poussait aussi de grand cris par moment, sollicitant des réactions du public, ou devançant l’arrivée d’un son précis.
Lente évolution de son set pour arriver à quelque chose de plus classique au sein de Rephlex, rythmique déjantée, sons saturés pour un final carrément noisy et assez jouissif en fait. D’ailleurs le public ne manquera pas de manifester son enthousiasme.
Mike Dred ensuite pour une prestation mêlant mix et live. On ne va pas s’attarder dessus, sans grand intérêt : techno-trance de base, tatapoum sans autre intérêt que de faire danser un public ne demandant rien de plus. Ca pouvait être bien pour finir la soirée, mais bon...
le 07/05/2001