15/01/2003
Galerie Florence Loewy,
Paris
Cela faisait maintenant plus d’un an que l’on avait pas vu Janek Schaefer en live et l’envie de revoir cet artiste s’est faite d’autant plus ressentir que celui-ci se produisait dans un espace que nous ne connaissions pas. La galerie Florence Loewy est une petite librairie qui était particulièrement remplie ce soir. Au fond de la salle, sur le pas d’une porte, se présente le musicien au pied duquel se trouve une platine vinyle à deux bras, lecteurs minidisc, table de mixage et pédales d’effet.
Il commence son concert sans mettre de disque. Seules quelques feuilles de papier tournent sur sa platine, créant des craquements et un souffle qui semblera présent tout au long de son set. Celui-ci prend différentes teintes suivant qu’il est mixé avec d’autres sons plus grave ou plus aigus, et sert à tisser des ambiances douces et chaleureuses avec l’ajout de sonorités variées : une lente rythmique organique, une trompette entraînante, et des sons concrets inattendus nous sortent de notre rêve éveillé.
L’ensemble est toujours très calme, doux, un peu comme un vent d’automne avec les feuilles qui tombent et le bruit de l’eau qui coule. Les longues notes de piano semblent irréelles, déformées pendant que Janek Schaefer ralenti la vitesse de rotation de sa platine. Il alterne les passages mélodiques et plus abstraits, basés sur des textures et des collages sonores, et l’ensemble est de toute beauté.
Techniquement, il mêle divers sources sonore, entre minidisc et son unique platine vinyle, sur laquelle il pose même deux disques : un 12" et un 10" par exemple, chacun des bras étant posé sur l’un des disques.
On profitera malheureusement pas pleinement des dernières minutes : une heure debout sur ce type de musique, avec une chaleur augmentant au fil du concert auront eu raison de notre attention. Cela n’enlève rien à la qualité du concert qui se déroula d’ailleurs dans une ambiance sereine.
le 21/01/2003