23/01/2003
Fondation Cartier,
Paris
Troisième concert de Scanner en 4 mois, le dernier étant dans le cadre du festival Portée à l’Ecran, associant son et image. Si l’on ne connaissait pas encore Stephen Vitiello, cette collaboration n’était pas vraiment une surprise puisque celui-ci a sorti son album Scratchy Marimba chez Sulphur, label de Scanner.
De plus le lien est étroit entre ce musicien et l’espace dans lequel il jouera, puisqu’il est aussi auteur d’une installation présentée dans le cadre de l’exposition Ce qui Arrive de Paul Virilio.
Le concert semble commencer par des enregistrements de sons que Stephen Vitiello à pu récolter lors d’une résidence de six mois au 90eme étage du World Trade Center. On devine des machines à écrire, mais la musique est principalement composée de nappes, de textures relativement limpides bientôt mises en relief par une basse profonde, des tintements hésitants.
Il n’est pas toujours évident de savoir qui joue quelle partie de cette musique, mais les deux musiciens semblent tour à tour prendre le devant puis laisser leur partenaire prendre le relais. On aura alors une alternance de passages très calmes, plus abstraits et basés sur des sons, quelques samples de voix, et d’autres plus vivants, tendus même quand Scanner crée une lente montée sur la rythmique ou parsème la musique de basses bien rondes.
Un concert très calme donc, agréable mais qui nous laissa un peu sur notre faim. S’il était dans la lignée de celui que Scanner donna en solo en décembre dernier à la Maroquinerie, ce dernier était tout de même nettement au dessus de celui-ci, moins surprenant.
le 29/01/2003