28/01/2003
Nouveau Casino,
Paris
Une affiche un peu surprenante mais de qualité ce soir au Nouveau Casino, avec pour commencer la pop-folk électronique de Kevin Blechdom, déjà passée à Paris il y a environ 2 mois, et DJ Spooky que l’on avait pas vu quant à lui depuis un petit moment. C’est donc principalement pour ce dernier que l’on faisait ce soir le déplacement.
Kevin Blechdom fait son apparition sur scène vers 21h30, seule avec son banjo pour deux chanson folk, pop, mélodiques, agréables et décalées. Elle enchaîne ensuite dos au public pour deux instrumentaux purement électroniques, le premier très énergique, déjanté tout en restant mélodique, le genre de morceau que l’on attendait pas de sa part, puis un autre très folk. Elle alterne ainsi instrumentaux plus ou moins expérimentaux (tout en gardant un esprit pop), et chansons aux influences folk dans lesquelles elle met une énergie qui fait plaisir à voir.
Globalement pas de grosse surprise par rapport à son précédent concert, une setlist identique à peu de choses près, avec une nouvelle fois le minimalisme de There’s Bad Music Everywhere, et les reprises du I’ll Always Love You de Whitney Houston et du Private Dancer de Tina Turner, avec chorégraphies appuyées.
Si ce n’est pas pour elle que nous faisions le déplacement, nous avons tout de même eu un énorme plaisir à la revoir sur scène.
DJ Spooky arrive sur scène et commence comme un grand show à l’américaine tout en brandissant le drapeau des Etats-Unis dont chaque étoile est remplacée par le logo d’une grosse société américaine et en criant "Fuck Bush". Le concert peut alors commencer.
Rythmique jazzy, trompettes, et exercices de scratch, DJ Spooky ne commence pas par la partie la plus facile, mais va dévier assez rapidement vers une drum’n bass parfois influencée par le hip-hop. Ce déluge rythmique nous lassera assez rapidement tout en faisant le bonheur d’un public venu nombreux pour danser sur la musique de l’enfant subliminal. Pendant une heure on reconnaîtra quelques samples, des voix orientales, deux de ses "tubes" au sonorités plus techno, et un final très hip-hop, après quoi il présentera son dernier album, Optometry, dont il jouera deux singles basés sur de vieux solos de jazz et qui auront tendance à calmer voire même faire fuir le public.
Après ce passage promo, il entamera un deuxième set de façon très techno, intégrant des samples du Numbers de Kraftwerk. On abandonnera alors la salle, les danseurs quant à eux étant revenus finir d’user ce qu’il leur restait de semelles.
le 02/02/2003