(Western Vinyl / Differ-ant)
24/08/2010
Rock

Après deux albums et un mini-album proposant le même dispositif (un piano solo trop rarement accompagné d’autres instruments), on espère bien que Famous Places permettra à Goldmund d’échapper aux petits reproches que nous avons pu formuler à son égard. Formellement, rien n’indique pourtant qu’il en sera ainsi, puisqu’on retrouve la même structure (quinze morceaux, assez brefs dans l’ensemble) et cet éternel piano comme fondement de ses compositions.
Alors, évidemment, les mélodies écrites et jouées par Keith Kenniff se font assez imparables dans leur émotivité immédiate (Alberta, Hope Avenue, Saranac) mais c’est une nouvelle fois quand le piano est rejoint par d’autres intervenants que l’États-unien se fait le plus convaincant. À titre d’exemple, on relèvera les nappes dans le superbement délicat Brown Creek, Jones Beach Dunes ou dans Grass Rides, la note tenue à la limite du larsen dans Edale. Avançant dans l’album, on se rend compte que la posture contemplative s’avère plutôt moins présente que par le passé (reste un ou deux reliquats comme Havelock), Goldmund se laissant même aller à des titres plus légers (Dane Street, Pine View).
Tout cela (autres instruments, autres atmosphères) contribue donc, en définitive, Kenniff à opérer moins souvent dans le style autrefois privilégié. Au regard de nos réserves quant à un épuisement de ce filon, on ne saurait s’en plaindre !
le 15/10/2010