25/02/2003
Batofar,
Paris
De Peeping Tom, on ne connaissait rien avant ce soir, si ce n’est que ces suisses avaient sorti un album chez Intoxygene, le label de leurs compatriotes les Young Gods, et que leur travail intègre à la fois musique, textes et vidéos.
Cette soirée était aussi l’occasion de revenir au Batofar, laissé aux mains d’une nouvelle équipe chargée de la programmation.
C’est un peu après 23h que les 3 membres de Peeping Tom s’installent sur scène. Deux au laptop, le troisième devant un micro. Leur set commence très calmement, presque uniquement composé de légers grésillements, sur lesquels est lu un texte mystico-bouddhique d’une voix grave et monocorde. Alors que la musique est très linéaire et minimale, la voix apporte à ce moment une variation et un rythme.
Pendant près d’une heure, très lentement, la musique va évoluer lentement : les grésillements prennent peu à peu de l’importance, des bleeps stridents s’y mêlent, des textures s’éveillent, un bruit de vent numérique englobe le tout, et au fur et à mesure que ces composants prennent place, la voix se fait plus discrète, s’efface, son rythme décroît, jusqu’à l’apogée où tous les éléments instrumentaux en choeur forment un gros magma sonore déchirant l’atmosphère jusque là sereine.
Cela ne dure pas. Cette texture s’arrête nette, et c’est le calme après la tempête : un semblant de rythmique hésitante, quelques grésillements et gouttes d’eau, et cette même voix qui semble rescapée, immortelle.
Une très belle montée en puissance mais on regrettera un peu le retour au calme se prolongeant plus que de raison sans apporter de nouveauté.
le 03/03/2003