24/04/2001
Batofar,
Paris
Batofar / Bersarin Quartett / Fizzarum / Jean-Michel / Magnetophone
Grosse soirée electronica en ce jour avec de l’actualité pour chacun d’entre eux.
On commencera dans un Bato loin d’être rempli pour les russes de Fizzarum, auteurs d’un excellent premier album, Monochrome Plural, sorti chez Domino après avoir sorti quelques maxis chez City Center Offices.
On a d’abord l’impression d’écouter cet album sur les premiers titres du concert : electronica très mélodieuse, douce et efficace, usant de sons déjà entendus mais avec brio.
Quelques titres un peu trop calme pour un concert debout, d’autant plus qu’il ne se passe pas grand chose sur scène, tandis que des transitions agréables entre chaque morceaux et quelques morceaux inconnus apportent un plus appréciable.
Ils termineront par une superbe version de Microphorus d’environ 10 minutes à la mélodie entêtante et soulignée d’une basse aux influences psyché-70’s très prononcées plutôt agréable même si elle laisse un arrière goût étrange...
C’est Magnetophone nouvelle signature du label 4AD qui prend le relais : un début de concert pas vraiment surprenant la aussi puisque très proche de leur album avec notamment Frankholmes’ Drive mélodiquement très fort et à la rythmique décalée.
Ensuite leur set va évoluer vers une musique plus dansante, avec mise en avant d’une rythmique plus binaire, mais le public, maintenant plus nombreux aura tout de même un peu de mal a s’enflammer. Peut-être que Magnetophone à un son trop particulier, différent des groupes electro classiques pour émouvoir immédiatement. Cela dit, c’est assez surprenant, et plutôt réussi.
On terminera avec Jean-Michel, qui a pour première originalité d’être allemand contrairement a ce que pourrait laisser penser ce pseudo. Après un premier superbe album, Marshmallow Rooms passé inaperçu, il revient pour une 2eme sortie toujours chez Eleganz.
C’est l’occasion pour nous de découvrir ce dont il est capable sur scène, et ce fut une vraie révélation ou confirmation, pour nous comme pour un public ravi.
Si la base de sa musique est une electro relativement classique (déconstruction de rythmiques, sonorités electro), la présence d’une guitare est un plus a la fois agréable et réussi. Une petite appréhension pourrait nous saisir en voyant Eric Frisbee, le guitariste assis a côté d’un monticule de machine. Pourtant ses boucles mélodiques et ses sonorités de guitare ne dépareillent en rien cette musique et y apportent même une certaine fraîcheur.
Les deux musiciens tout souriants ont l’air heureux d’être là, et on les comprend : le public est enthousiaste devant une musique riche, parfois teintée d’une pointe de jazz (à la guitare) ou de la chaleur d’un funk subtil.
Sans aucun doute LE meilleur concert de la soirée, tant pour la musique que pour l’ambiance qu’il se dégageait.
le 28/04/2001