ConcertMate

Cela faisait quelques temps que nous n’avions pas vu ConcertMate en concert. Cette fine équipe composée notamment de Noak Katoi, My Jazzy Child et Organ était invitée ce soir dans le cadre du vernissage de l’exposition Imposture avec notamment une installation de Davide Balula.
Il ne s’agissait donc pas là d’une soirée concert ordinaire, mais juste d’une invitation du groupe dans le cadre de ce vernissage.

Beaucoup de monde au rez-de-chaussée de l’Espace Console lorsque l’on arrive, mais au sous-sol l’ambiance est plus calme et l’air plus frais. Le concert commence un peu après 21h, les quatre musiciens prenant place de part et d’autre d’une petite table improvisée, deux de chaque côté, avec devant eux un petit clavier style Casio ou Bontempi.
Avec leurs instruments-jouets il produisent une musique surprenante, électro, poppy, sous forme de cartes postales un peu jaunies par le temps. Une musique aux consonances exotiques pour débuter, puis quelques jolies sonorités plus fines pour un titre plus proche d’une electronica mélodique. On reste surpris par ce que peuvent produire ces petites machines, par ces sons un peu kitsch qui sont ici parfaitement utilisés.
Les quatre musiciens s’entendent à merveille, l’un produit la rythmique, un autre la basse, le troisième quelques accords et nappes pendant que le dernier assure les mélodies. Ils échangent régulièrement leur rôle, utilisent quelques rythmiques pré-programmées et parviennent à tenir notre attention pendant une demi-heure.
C’est lorsque que Noak Katoi abandonne son petit clavier pour un synthé plus évolué que se produit la cassure. Ils se cherchent, essayent tous de trouver une mélodie qui n’arrive pas et l’ennui se fait sentir, une partie du public quitte la salle. Ce passage à vide dure un petit quart d’heure avant d’aborder les deux derniers titres, à la hauteur des premiers.

Si ce concert aurait gagné à durer un peu moins longtemps, ce fut néanmoins une grosse surprise de retrouver cette formation pas comme les autres en très grande forme.

Fabrice ALLARD
le 15/04/2003