10/07/2003
Fondation Cartier,
Paris
Suite à la sortie de l’album Beaches & Canyons, nous étions curieux de voir ce que pouvait donner un concert de Black Dice. L’album ressemblant déjà dans son énergie et son esprit libre à un concert, on était en droit d’attendre quelque chose d’encore plus fou, encore plus grandiose.
Beaucoup de monde ce soir à la Fondation Cartier, pour voir Black Dice lors de ce premier concert parisien alors qu’ils étaient présent au printemps de Bourges quelques mois auparavant.
Ils débutent calmement, avec une intro ambient psychédélique faite de petites notes de guitare, divers bruitages et souffles, et des croisements de vocalises tournoyantes. Le ton monte petit à petit, le public se manifeste par quelques cris lors des passages les plus bruitistes, comme un long souffle vrombissant qui hantera la deuxième partie de ce premier morceau. La rythmique quasiment absente jusqu’ici viendra juste accompagner les dernières minutes pour souligner la descente.
L’ensemble est joli, bien amené, mais très sage. Chaque musicien reste la plupart du temps rivé sur ces machines et seuls quelques regards se porteront vers le batteur afin de jouer en phase. Celui-ci prendra d’ailleurs une importance nouvelle dans la suite du concert. En effet, même si les deux autres morceaux suivent plus ou moins le même schéma (lente montée, passage electro-noise-psyché énergique, puis redescente), ceux-ci sont rythmés par les coups sauvages que le batteur porte sur ses fûts. Pendant ce temps l’un produit des sonorités glissantes avec ses machines, un autre cale des basses brèves et grinçantes entre les percussions, et le guitariste joue quelques notes répétitives.
C’est joli, agréable, mais finalement assez proche de l’album. De plus avec trois morceaux en une quarantaine de minutes, le concert nous aura donné l’impression de finir en queue de poisson. Quelques morceaux de plus, ou un rappel sur lequel le groupe se serait lâché un peu plus n’aurait pas été de trop, et nous aurait un peu moins donné l’impression d’assister à une simple représentation ou un concert promo.
le 03/08/2003