Woom

 date du concert

19/09/2003

 salle

Gaîté Lyrique,
Paris

 tags

Alexandre Bellenger / Gaîté Lyrique / Woom

 liens

Gaîté Lyrique
Alexandre Bellenger

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Woom est un duo formé par Alexandre Bellenger et Miho, que l’on avait pu apprécier pour la première fois aux Instants Chavirés lors d’un mini festival L’Etalage. Un duo adepte de l’improvisation, du bruit et des sonorités électroniques que l’on mettra facilement en parallèle avec Otomo Yoshihide et Sachiko M.

C’est une intro très électronique qui nous est offerte, pour laquelle à priori Miho est en grande partie responsable puisqu’elle est au sampler et console, tandis qu’Alexandre Bellenger est aux platines. Long sifflement, petits bruitages, légers vrombissements et sons tourbillonnants, puis quelques craquements comme si un faux contact faisait des siennes entre toutes ces machines. Ceux-ci sont bientôt rejoint par les bruitages d’Alexandre Bellenger qui donne des coups sur ses platines, et sur ses disques. La tension monte tout doucement, la menace semble s’éloigner quand un ronronnement prend le dessus et une sirène de bateau lance un nouveau départ. Une boucle sert alors de squelette à la partie la plus bruitiste. Machines débridées, tourbillons et bleeps en gentille pagaille, jusqu’à l’arrivée d’un passage plus bruitiste mais où chaque sonorité reste bien distincte. Miho reste calme pendant que son compagnon de scène se débat avec ces cymbales et ses platines, nous rappelant alors Otomo Yoshihide. Pour finir cette première partie, le calme revient rapidement, avec un long sifflement, et de multiples bruitages électroniques improvisés.

On aura alors droit à un deuxième morceau, plus court, plus direct, allant à l’essentiel : dès le début cette nouvelle pièce met en oeuvres des sonorités extrêmes, avec à la fois des sifflements suraigus, de graves ronronnements menaçants, et des crissements de machines. Alexandre Bellenger renouvelle les coups qu’il donne à ses platines, et se lance dans une battucada métallique avec ses cymbales, malmenant ses platines vinyles. Un bref répit avec sifflement et ronronnement électronique, avant de reprendre la séquence bruitiste qui mettra fin au morceau.

Un bon concert dans le genre, mais peut-être moins original que ce que l’on avait vu il y a deux ans.

Fabrice ALLARD
le 03/10/2003

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