(Kvitnu / Import)
17/10/2011
Electronique

Expérimental / Industriel / Kvitnu / Sturqen
Suite des aventures musicales du duo portugais Sturqen avec ici leur deuxième album après deux EP dénommés Peste (2010) et Colera (2011) publiés en version numérique chez Kvitnu.
À réécouter le premier album du duo (Piranha, 2009), on se rend compte que la plupart des éléments étaient déjà en place. Chez Kvitnu, Sturqen est la formation dont le son se rapproche le plus de Pan Sonic, avec des sonorités brutes, largement basées sur des basses tour à tour vibrantes, nasillardes et claquantes, des machines brutes que l’on retrouve largement sur ce disque. L’autre caractéristique du duo, c’est un certain penchant pour les ambiances industrielles qui nous paraissent encore plus présentes ici, que ce soit par le choix des sonorités sur l’étrangement nommé Waltz ou la composition rythmique à base de roulements et claquements d’un Hona très orienté club.
Si le travail de Sturqen est avant tout rythmique, on notera que les portugais tendent ici à éviter de produire des morceaux trop classiquement dansants, ou alors ils gagnent en finesse et subtilité. On comparait certains titres de Piranha à de la hardtek, alors qu’ici les 5mn de 4 Este avancent progressivement d’une techno minimale et expérimentale vers une électro kraftwerkienne complètement inattendue.
Ce nouvel attrait pour les expérimentations se retrouve particulièrement dans les 13mn de 60 73 qui conclut l’album. Un format qui ne ressemble pas aux précédentes productions de Sturqen, des sonorités très 70s proches du theremin, puis une alternance de travaux rythmiques et expérimentations abstraites.
Un album dans la lignée des précédents travaux du duo, pas de grosses surprises mais des évolutions subtiles. Un groupe à découvrir ou à suivre.
le 27/08/2012