17/01/2004
Centre Pompidou,
Paris
Fondé il y a près de 10 ans par Markus Acher et Christoph Brandner par ailleurs tous les deux membres de Lali Puna, Tied & Tickled Trio se produisaient pour la première fois en France. Groupe à part chez Morr Music chez qui ils ont trouvé refuge après un album de remixes, leur musique se situe quelque part entre post-rock, trip-hop et jazz. Cette dernière composante prenait ce soir une importance particulière puisque le trio se voyait étendu à une dizaine de musiciens, avec une grosse section de cuivres.
C’est sous cette forme qu’ils débutent avec 5 ou 6 musiciens sur le devant de la scène, équipés de trompette, saxophone, clarinette, flûte et trombone. Ca commence doucement, musique feutrée, légères plaintes de cuivres rappelant une musique de vieux polars sur une rythmique downtempo. C’est très soigné, ca s’écoute sans problème, mais très vite c’est l’ennui qui prend le dessus et ce n’est pas les solos de cuivres gentiment improvisés qui nous convaincrons davantage. De plus, tous ces morceaux s’articulent de la même manière : début en douceur, rythmique présente mais pas particulièrement mise en valeur, et puis l’un des cuivres se démarque et les autres instrumentistes quittent la scène, laissant leur acolyte se déchaîner tout seul. Quelques uns de ces solos seront mêmes applaudis. Et puis tous les musiciens reviennent, et repartent ensemble sur des plages plus apaisées nous faisant penser à une sorte de jazz-lounge.
Mais pendant 1h40 de concert, le groupe alternera entre cette formation, et une autre plus réduite avec quand même 5 musiciens en général. Ici les rythmiques se feront un peu plus soutenues, plus travaillées (il y avait quand même sur scène deux batteries dont une électronique et d’autres percussions africaines), très groovy et appuyées par une guitare basse en remplacement de la contrebasse dans la formation complète. Les parties mélodiques étaient également plus intéressantes en essayant de donner un son un peu original ou plus lumineux avec de trop rares mais belles apparitions de piano et orgue comme sur le premier morceau du rappel.
Cette section de cuivre était peut-être une façon pour le groupe de proposer quelque chose de différent (de leurs album ? de leurs précédents concerts ?), mais pour nous qui découvrions presque le groupe ce soir, la moitié des morceaux de ce concert ne présentaient guère d’intérêt.
le 18/01/2004