Festival Electronautes : Komet - Tonne

 date du concert

13/02/2004

 salle

Batofar,
Paris

 tags

Batofar / Festival Electronautes / Frank Bretschneider / Komet / Tonne

 liens

Frank Bretschneider
Tonne
Batofar

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Troisième soirée du festival Electronautes pour l’anniversaire du Batofar, dont la programmation était confiée à Philippe Petit, responsable du label Bip_Hop. C’est donc assez logiquement que l’on retrouve nombre d’artistes présents sur le label, dont Tonne qui assurait le premier live avant de Komet ne reprenne les choses en main.

On avait déjà vu Tonne en concert lors d’une soirée Bip_Hop il y a un peu plus d’un an, et sa prestation, quelque peu gâchée par des problèmes technique, ne nous avait pas convaincu, ne voyant pas trop l’intérêt artistique de cette musique trop axée sur sa faculté à faire danser. On fut donc d’abord surpris avec un début de set plutôt donc, où même si les rythmiques étaient un peu sautillantes, l’assemblage de nappes, notes réverbérées et grésillements donnait un teinte relativement sympathique. On assiste donc dans un premier temps à une sorte de mélange ambient-groove-dub attachant. Même si cette première partie n’était pas forcément renversante, elle permettait de rentrer peu à peu dans la soirée, tout en nous offrant des éléments connus immédiatement identifiables et appréciables.
Après un bref passage plus minimaliste, plus centré sur rythme et basse, on revient alors à une musique plus franchement dansante, même si l’artiste semble prendre un malin plaisir à prendre les éventuels danseurs (peu de monde à ce moment au Batofar) a contre-pied. En effet ses percussions et basses apparaissent de façon impromptue, comme accidentellement mais ne parviennent pas à nous accrocher. On abandonnera au bout de 40mn d’un concert qui devait en durer une vingtaine de plus, finalement guère plus convaincu que la première fois.

On enchaîne avec Komet, projet solo d’un homme peut-être plus connu sous le nom de Frank Bretschneider (les deux projets étant assez proches). Les concerts de Komet sont aussi bien visuels que sonores, les deux composantes étant difficilement dissociables : la musique, précise, pointilliste, dans ce que l’on appelle la vague click’n cut est parfaitement synchronisée avec une vidéo sur laquelle des formes géométriques apparaissent sur un fond bleu vaporeux. Une vidéo d’autant plus hypnotique que l’on rentre dans le concert, que l’on se laisse porter par les différentes couches sonores, celles-ci trouvant chacune résonance dans un élément de la vidéo qui apparaît au même moment que le son.
La musique de Komet, construite selon une rigueur mathématique, pourrait paraître froide et hermétique. Pourtant ses rythmiques paraissent terriblement groovy et incitent à danser, tandis que les éléments mélodiques, simples mais choisis et agencés avec minutie frôlent la perfection, parfois aidés de quelques samples vocaux généralement doux. Un concert en tout point fabuleux.
Pourtant en fin de set, comme cela arrive parfois avec les concerts au laptop, on se posera quelques questions sur la part de live et de travail déjà enregistré. Le fait que son ordinateur ait planté, qu’il l’ait redémarré et qu’il ait repris le concert là où il en était tout en restant parfaitement synchronisé nous laisse encore perplexe, donnant l’impression d’avoir assisté à une simple projection de vidéo avec le son déjà monté. Cela ne change en rien notre opinion positive sur le concert, mais terni un peu l’ampleur de la performance.

Fabrice ALLARD
le 01/03/2004

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