EchoparK

 date du concert

27/02/2004

 salle

Batofar,
Paris

 tags

Batofar / Echopark

 liens

Echopark
Batofar

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On a déjà vu de nombreuses fois des concerts de EchoparK, sous différentes formes : tournant généralement autour d’une formation guitare/basse/machines, les bonnes surprises venant généralement d’un apport supplémentaire comme le djembé pour enrichir les rythmiques électroniques, ou au contraire de l’épure, comme récemment à l’épicerie pour un concert plus électronique. Mais ce soir, pour la première fois, EchoparK se produisait avec leur nouvelle formation, soit un nouveau guitariste, mais surtout une batterie donnant une nouvelle couleur à leur musique.

Comme souvent, il y a un petit côté arty dans leurs concerts-performances, et celui-ci ne déroge pas à la règle avec une projection en guise d’introduction. Un film dans lequel le groupe s’installe dans ce qui semble être la jungle, au milieu d’une forêt. La bande son est alors relativement abstraite avec une batterie à la fois free et ludique. Nadia et Bertrand rentrent alors en scène, vêtus de blanc, et errent devant l’écran, projetant leur ombre sur celui-ci. Leur ombre semble ainsi faire partie du film, et le film se retrouve projeté sur leurs vêtements qui servent d’écran. Une mise en scène qui nous fera un peu penser aux récentes prestations de Coil.
Ils commencent alors leur set, comme une suite à ce film avec un joli morceau ambient à base de nappes de synthé et de vocalises à la limite de la rupture. Et puis on retrouve leur style avec cette basse à la Cure, une voix plus franche que d’habitude toute droit sortie de quelques fantômes cold wave, et la machine se met en route. La rythmique est bien en place, le guitariste gratouille son instrument pour produire quelques zigouigouis abstraits et la basse reste très en avant. Selon les morceaux cette transposition à des versions généralement moins électroniques passe plus ou moins bien. Ce qui nous vient d’abord à l’esprit, c’est que tout ça est beaucoup plus classique, plus pop. D’autre part ce type de formation à tendance à écraser un peu la finesse de leurs compositions.
D’un autre côté les titres plus calmes s’en sortent très bien, tout comme le superbe Jumping in the Air, et Nadia Lichtig portait ce soir un chant plus assurée, peut-être mieux cadrée par ce genre de formation.

Notre impression est certes mitigée, mais c’est aussi la première fois qu’ils se produisaient ainsi, avec des chansons nouvellement arrangées pour intégrer la batterie. Espérons qu’ils trouveront leur voie malgré le petit changement de direction.

Fabrice ALLARD
le 07/03/2004

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