Skyphone / Hypo / Tujiko Noriko & Lionel Fernandez

 date du concert

07/05/2004

 salle

Nouveau Casino,
Paris

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EDH / Hypo / Lionel Fernandez / Nouveau Casino / Skyphone / Tujiko Noriko

 liens

Nouveau Casino
EDH

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Alors qu’il viennent de sortir leur premier album chez Rune Grammofon, Skyphone passaient par Paris dans le cadre d’une soirée de lancement de la nouvelle formule du magazine Mouvement. En première partie se produisait Hypo que l’on avait déjà vu 15 jours plus tôt à Confluences, et pour finir, Tujiko Noriko et Lionel Fernandez que l’on avait pas vu depuis un petit moment.

Quand on rentre dans la salle, Hypo vient tout juste de commencer son set. Pas de grosse surprise en deux semaines, bien évidemment, et on retrouve le style de ses précédents albums avec en plus quelques rythmique plus carrées qui donnent envie de danser. Il n’y a pas encore grand monde au Nouveau Casino, Anthony Keyeux est seul au milieu de la grande scène, derrière une table où se retrouvent éparpillées toute sorte de machines, et balayé par des faisceaux lumineux virevoltants.
A mi-concert, il est rejoint par Emmanuelle de Héricourt qui participait déjà à son précédent album. La suite est donc plus ouvertement pop, et la voix d’Emmanuelle, douce et feutrée, se marie parfaitement aux mélodies et rythmiques bariolée d’Hypo qui semble toutefois se retenir au niveau des délires bruitistes.

On passe donc à Skyphone, soit trois danois assis autour d’une table, avec entre autre deux guitares et deux laptops. C’est principalement pour eux qu’on était venu puisque ce sont les seuls que l’on n’avait jamais vu en concert. Débuts hésitants en gratouillant leur guitare qu’ils samplent en direct, puis ajoutent des couches successives de mélodies douces, mais anodines. Le troisième membre qui est uniquement au laptop rajoute quelques zigouigouis électroniques, mais tout ça ne nous mène nul part, et on le regrette.
On se dit que ce n’est que le début, qu’il faut qu’ils prennent leur marques, mais le problème n’est pas là puisque très tôt ils nous feront un très beau morceau avant de sombrer de nouveau dans une certaine mièvrerie. Par deux ou trois fois ils réussiront à retenir notre attention avec une musique plus riche, des sonorités plus travaillées, des mélodies plus profondes, mais même si leurs morceaux durent en moyenne 6-7 minutes, ces quelques rares moment resteront insuffisants.

On attend donc Tujiko Noriko et Lionel Fernandez pour nous réveiller en ajoutant un peu de piment. Ils y parviendront d’ailleurs sans mal avec dès le premier morceau, une chanson douce sur laquelle la voix de la japonaise se fait maltraiter par des machines qui ont le hoquet. Tujiko Noriko se livrera ensuite à un combat contre ces mêmes machines, en évitant les coups de crissements numériques et en imposant sa voix qui lui vaut le titre de Bjork japonaise. L’ensemble du concert sera à cette image, mais plutôt que d’un combat, le duo à trouvé le mélange parfait entre douceur pop et rugosités électroniques propres à Discom dont fait partie Lionel Fernandez. De nombreux nouveaux morceaux, quelques uns que l’on avait déjà entendu, dont Cotton Crown, reprise de Sonic Youth que l’on découvrait il y a un an à la Gaîté Lyrique. Excellent concert donc, d’un duo qui a trouvé sa voie.

Fabrice ALLARD
le 31/05/2004

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