AGF

 date du concert

05/06/2004

 salle

Triptyque,
Paris

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AGF / Triptyque

 liens

AGF
Triptyque

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Après l’avoir vue par deux fois en début d’année, on y revient encore, cette fois au Triptyque malgré l’heure avancée de la soirée puisque l’ouverture des portes était prévue à 23h30. Une autre soirée, un autre concert se déroulait juste avant. On arrive peu après 23h30, la salle est déserte, Antye Greie s’installe et fait sa balance.

Il y a encore assez peu de monde lorsqu’elle commence à jouer, vers 0h30, mais le public arrivera pendant son concert. Qu’attendre de ce concert alors qu’elle jouait déjà deux fois à Paris en début d’année ? Tout simplement une présentation de son dernier album, revisité pour le live. Elle l’avait fait aux Voûtes en janvier, mais passant après des artistes très expérimentaux, elle avait accentué son côté pop et nous n’avions pas trouvé cette prestation très excitante. Au Project 101 par contre, elle nous offrait un travail assez particulier, mêlant sa musique à la bande son d’un film projeté pendant son set.
C’est donc bien ce soir que l’on eut droit à une digne présentation de Westernization Completed, son deuxième album chez Orthlorng Musork, avec un excellent concert mêlant ses pièces hip-pop fracturées à des instrumentaux plus expérimentaux. En fait ce soir on avait droit à toute la palette de son travail : nappes denses pour commencer, sous forme de souffles et bruitages fourmillants, rythmiques sèches flirtant à peine, parfois, avec le hip-hop, des sonorités nouvelles chez elle tel qu’un piano malmené ou des percussions façon free jazz, des voix syncopées (samples) ou des textes dits en direct, de temps en temps à la manière d’un MC. L’improvisation prend toujours une part importante dans ses concerts, aussi bien au niveau de la musique que des textes, ajoutant des phrases selon l’humeur à un morceau qui nous paraît pourtant bien écrit. C’est le cas de CHorizon par exemple, extrait de son dernier album, au sein duquel elle parlait ce soir du décès de Ronald Reagan, événement qui faisait l’actualité du jour.
On eut également droit à des morceaux extrêmement calmes, avec même quelques passages sans musique, uniquement la voix de l’allemande qui semblait nous lire un conte. Un set d’une cinquantaine de minutes lors duquel on a l’impression qu’AGF nous raconte une histoire, ou nous dit un poème. C’est en ça que ce concert nous rappela un peu le premier concert que l’on voyait d’elle, il y a deux ans au Batofar. En ça mais aussi dans la richesse de sa prestation, n’hésitant pas à revenir à des instrumentaux plus pointus lors desquels elle expérimente des combinaisons de sons, ou se lâche même sur un bref passage bruitiste.

Il est vrai que l’on est fan, mais on sait quand même faire la part des choses, et reconnaître une prestation mal assurée comme ce fut le cas en début d’année. Rien de cela ce soir, puisque l’allemande était en grande forme et nous offrit un de ses meilleurs concerts.

Fabrice ALLARD
le 07/06/2004

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