Kevin Drum / Evol / Discom

 date du concert

09/05/2004

 salle

Confluences,
Paris

 tags

Confluences / Discom / Kevin Drumm

 liens

Confluences

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Une chronique qui date un peu puisque nous allons parler d’une soirée Burö se déroulant il y a un peu plus d’un mois à Confluences. Une soirée familiale, puisqu’en dehors de Discom se produisaient Evol et Kevin Drumm, tous les deux présents, entre autre, chez Mego.

C’est Discom qui commence. On était plutôt content de les revoir en concert puisque cela faisait un bon moment qu’on ne les avait pas vu. Par contre ce ne fut pas leur meilleure prestation : nombreux glissandos sur des sonorités granuleuses apportant un petit côté ludique au milieu de crachotements numériques et mélodies fracturées étouffées. Machines syncopées souvent, basses rebondies de temps à autre, chuintements et crissements omniprésent. On a un peu l’impression que tout l’éventail des possibilités de faire du bruit ont été utilisées, et on se rend compte à présent que l’on devrait ici faire une énumération de tout le vocabulaire utilisé sur d’autres chroniques. Une sorte de compilation de la laptop music qui semblait manquer de cohérence, de construction. Un peu dommage.

Si Discom jouait seulement pendant une grosse vingtaine de minutes, Evol réalisa une sorte de compression de la musique de Discom en moins de 20 minutes. Moins de souffle, moins de bruits, mais de rapides glissando faisant penser à des piaillements. On pourrait à la rigueur imaginer une engueulade entre deux robots. Plus encore que Discom, la musique d’Evol nous apparaît plutôt ludique, et cela se concrétisera lorsque celui-ci reprendra la célèbre mélodie de Rencontre du 3eme Type avec laquelle extra-terrestre et humain tentaient de communiquer. Une fois la rigolade terminée, il se lancera dans un long passage purement bruitiste qui clôturait sa prestation.

Alors que le public sort de la salle pour prendre l’air et se reposer les oreilles, Kevin Drumm prend déjà place, histoire de faire quelques réglages sur son laptop. A genoux par terre, planqué derrière son ordinateur et enfoui dans la capuche de son survêt’ il nous fait penser à un croisement entre un moine et Jésus Christ.
Et le voilà qui commence à jouer sans attendre que le public ne soit revenu, vite rappelé par les organisateurs. Longue montée d’une texture pendant plus de 5 minutes, puis coupure nette, laissant place à une boucle mélodique grésillante qui pendant le reste du concert se verra de plus en plus saturée, grésillante, salie. Concert hypnotique, là encore, un peu plus de 20 minutes, et bien sur, pas de rappel.

Une soirée au final plutôt plaisante, pour l’excellent concert de Kevin Drumm, amusante pour Evol, mais en demi-teinte pour Discom que l’on espère revoir en meilleure forme.

Fabrice ALLARD
le 17/06/2004

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