22/09/2004
Planétarium,
Cité des Sciences, Paris
Festival Starball 3 / Planétarium / Scanner / Simon Fisher Turner
Après Fennesz qui ouvrait cette troisième saison de concerts au Planétarium, on retrouve Scanner qui se prêtait déjà à ce petit exercice l’an dernier en compagnie de Luc Ferrari. Une nouvelle fois, Robin Rimbaud n’était pas seul, puisque c’est cette fois avec Simon Fisher Turner qu’il se produisait pour un concert largement improvisé. Simon Fisher Turner qui n’est pas un artiste très médiatisé, même dans le microcosme des musiques électroniques, s’était déjà produit en solo sur Paris lors d’un concert au Métafort d’Aubervillier il y a quelques années, et ce duo n’est pas vraiment surprenant puisque les deux hommes ont déjà sorti un album ensemble, intitulé Travelcard, et sorti chez Sulphur, l’ancien label de Scanner. C’est par contre la première fois qu’on les voyait jouer ensemble.
Difficile, dans le noir, sous une voûte céleste virtuelle, d’apprécier le travail de chacun des deux artistes présents. Nos seuls repères étant alors nos connaissances de chacun de leurs travaux. Il se trouve qu’en solo, Scanner et SFT ont une approche très différente, le premier restant attaché aux sonorités électroniques, aux nappes planantes, aux boucles mélodiques touchantes tandis que l’on se rappelle du concert du second mêlant spoken words et divers bidouillages et collages sonores. Pas grand chose à voir avec Travelcard ce soir, mais un bon croisement entre l’art de chacun, douceur reposante des nappes de Scanner, ses boucles hypnotiques, mystérieuses et feutrées, et ça et là quelques samples de voix ajoutant à l’aspect cinématographique de la chose ou ponctuant la musique d’un chant africain, et divers bruitages mettant les nappes en relief.
Alors que le concert s’annoncait extrêmement calme, on se fera un peu surprendre à une ou deux reprises par une montée un peu bruitiste plutôt bienvenue. Sur la fin du concert par contre c’est l’utilisation assez fréquente de voix qui se fera remarquée, ajoutant presque un petit côté pop à leur musique, même si celles-ci n’était que des onomatopées ou de courtes boucles de chant.
Globalement un bon concert, mais on regrettera peut-être le manque de construction de celui-ci. De très beaux moments, de superbes séquences, mais l’articulation entre celles-ci était peut-être un peu maladroite. Il n’y avait pas vraiment de ligne directrice, pas de fil conducteur, juste de belles pièces disposées ça et là.
le 23/09/2004