Scanner : 52 Spaces

 date du concert

23/09/2004

 salle

Grande Halle de la Villette,
Paris

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Grande Halle de la Villette / Scanner / Vincent Epplay

 liens

Vincent Epplay
Scanner
Grande Halle de la Villette

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Il y a deux ans, sortait 52 Spaces sur Bette, le nouveau label de Scanner. Mais 52 Spaces n’était pas un disque comme les autres puisqu’il s’agissait d’une version enregistrée de pièces composées pour une performance avec diffusion d’images du film L’Eclipse de Michelangelo Antonioni. Alors qu’il jouait la veille au planétarium de la Cité des Sciences en compagnie de Simon Fisher Turner, Scanner nous offrait cette performance aujourd’hui dans le cadre de Sound Cinéma, une série de performances faisant le lien entre son et image.

La soirée se divisait en deux parties. Pour commencer, Vincent Epplay et Antoine Schmitt sur lesquels on ne s’étendra pas. Tout d’abord, on est arrivé en retard pour cause de concert de Metaxu au planétarium. Ensuite nous n’avons guère été convaincu par la chose pour plusieurs raisons. On est d’abord amusé par le principe qui consistait à partir de jeux vidéo et de créer une interaction entre ce qui se passe dans le jeu et la musique. Quand on arrive on se trouve devant une sorte de Space Invader, mais ce sont des samples de sons schématisés graphiquement qui descendent de l’écran. Plus tard ce sera au tour de Tron, mais la suite n’aura plus grand chose à voir avec nos vieux jeux vidéos. Le problème, c’est que la musique était du même acabit, ou cherchait à imiter ces consoles de jeux avec des sonorités de Gameboy, et que ces interactions semblaient surtout être le fruit du hasard. Ajoutons à cela un public pénible, bavard, composé d’amis des deux artistes et d’une autre partie qui prenait la fuite.

Quant à nous, on a pris notre mal en patience, sachant que le meilleur était à venir. Après une courte pause et quelques allées et venues de spectateurs, c’est au tour de Scanner qui commence à jouer dans le noir : des bruits de pas, un homme et une femme qui parlent, l’anglais retravaille la bande son du film, pioche quelques bruitages, et remet le film en musique. Contrairement à ce qui est décrit sur le CD, il ne s’agissait pas ici des 52 dernières images du film diffusées au ralenti. Juste quelques scènes sélectionnées et projetées au ralenti. Une prestation un peu inégale, avec quelques longueurs, mais qui souvent tombait juste, comme sur cette introduction ambient aux notes cristallines, comme une harpe filtrée, quelques bouillonnement et cliquetis sur des images de Rome déserte. Une musique qui relevait souvent le mystère déjà présent dans ces images d’une ville inquiétante, étrangère, une rue où seule une femme promène son enfant, une autre où passe un cheval, le bruit des sabots sur le pavé créant un semblant de rythmique sur la musique de Scanner.
On retrouvait ici ou là quelques éléments du disque, comme ces notes de piano qui semblent avoir été enregistrées sous l’eau, mais il s’agissait bien d’une véritable performance live, l’artiste cherchant sans cesse à coller à l’image, et créant de nouveaux morceaux à partir de ses banques de sons et effets. Une bonne prestation, largement saluée par le public.

Fabrice ALLARD
le 26/09/2004

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