19/07/2001
Fondation Cartier,
Paris
C’est avec un a priori négatif que l’on se dirige vers la Fondation Cartier, pour voir deux artistes qui musicalement ne sont pas tout à fait dans la lignée de nos préférences. Par contre, ayant beaucoup entendu parler des prestations scèniques de Gonzales - autant en bien qu’en mal - nous décidons d’aller voir par nous-même ce que vaut le phénomène.
Il s’avère que cette soirée fut finalement une très grosse surprise.
C’est Peaches qui commencera, toute seule au chant sur la petite scène tandis que la musique est enregistrée. On aura un peu de mal à rentrer dedans au début, le temps de s’habituer au son plutôt faible et assez sourd... mais le problème semble se règler assez rapidement et le spectacle prend le dessus.
Petite robe moulante rouge et noire, bas résille rouges, coiffure tout droit sortie d’un épisode de Dallas, et grosse paire de lunettes de soleil. Le ton est donné, nous voici projeté dans les années 80, dans ce qu’elles avaient de plus tape à l’oeil.
La musique est du style "electro-rentre-dedans" sur laquelle elle parle, chante, gueule. Quelques titre sont plus classique dans un style punk avec de grosses guitares. Au mileu de tout ça on notera deux titres très mélodiques, vraiment superbes.
Peaches joue beaucoup avec son attitude, provocante, limite vulgaire, s’amusant avec le micro comme d’un godemichet, puis bain de foule sur le dos d’un spectateur. On lui reconnaitra d’ailleurs un certain mérite, seule sur scène devant cette foule aux aboies.
Gonzales viendra interpréter un titre de Peaches au milieu de ce set, seul au piano pour une très belle chanson.
Gonzales prend le relais, dans un costume qui nous fera penser à Inspecteur Gadget, mais lui se comparait plutôt a un explorateur dans la jungle et nous propose de partir en safari avec lui. Avec plaisir !!
Le monsieur parle beaucoup avec le public, nous demande quel genre de prestation on désire, et il alternera entre délires cinématographiques, interprétant des personnages, racontant des histoires a la manière de Columbo sur fond sonore inquiétant. Musique inclassable, souvent teinté de rap/funk, mais aussi superbe solo de piano, extraordinaire morceau qualifié de rap canadien avec pour seul rythme le tic-tac d’un métronome, qui sera ensuite soutenu par les applaudissements du public. Pour couronner le tout, une chanson style variétéen duo avec Peaches, façon Stone et Charden.
Lui aussi commencera un strip-tease, enlevant son imper pour découvrir un superbe (hum...) costume rose bonbon, puis il finira dépoitraillé.
Rappel de 3 titres avec Peaches, et nouveau bain de foule à deux.
Bref, une soirée top délire dans un cadre plutot froid, et devant un public plutôt enthousiaste, dansant, bougeant, chantant. Nous repartirons le sourire aux lèvres, enchantés par une telle prestation.
le 23/07/2001