29/10/2004
Project 101,
Paris
Première venue en France de Moljebka Pvlse en ce vendredi soir au Project 101. Devant une petite douzaine de personnes, l’artiste suédois nous a, pendant une bonne heure, livré une prestation majoritairement ambient, mâtinée de quelques apports electronica.
Moljebka Pvlse débuta son set par un titre balayé par des samples vocaux féminins, posés sur des compositions electronica faites d’éléments divers (rythmiques mélodiques, pulsations dotées d’un écho, mini-glitchs). Pas foncièrement convaincant, ce morceau, un peu trop long qui plus est, laissa la texture d’arrière-plan prendre le dessus pour un titre davantage porté sur l’ambient où la nappe initiale se désagrégea au fur et à mesure pour finir par n’être plus qu’une bribe de la structure composite qu’elle fut. Suivant un mouvement de balancier, elle reprit ensuite de la vigueur en se saturant avant de revenir vers des contrées plus apaisées.
Quelques minutes plus tard, la nappe s’effaça et un morceau plus expérimental fut proposé : glitchs torturés, jeu sur les aigus et trituration des sonorités installèrent une atmosphère inquiétante. Prolongeant ce sentiment d’angoissante étrangeté, Moljebka Pvlse disposa quelques petits larsens qu’il travailla pour leur donner une impression de flux et reflux. Plus proche d’une certaine electronica-ambient ne délaissant pas toute prétention mélodique, le morceau suivant proposa une nappe chaleureuse parsemée de notes quasi-aquatiques qui, un peu à l’identique de ce qui s’était produit auparavant mais dans un registre moins tourmenté, se satura légèrement avant de s’estomper complètement puis de revenir, métamorphosée, semblable à celle que l’on trouvait au début du set. Pour ne pas nous quitter dans cette ambiance peu affriolante, Moljebka Pvlse inséra, à la fin de sa prestation, des accords de guitare jouée à l’archet qui apportèrent densité et chaleur à sa texture.
le 31/10/2004