Acetate Zero

 date du concert

02/03/2005

 salle

Pop In,
Paris

 tags

Acetate Zero / Astatine / Pop In

 liens

Acetate Zero

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Après les avoir beaucoup vu en 2002-2003, cela faisait un an et demi que l’on avait pas revu Acetate Zero en concert. Depuis, un troisième album est sorti (on en reparle ici très bientôt) et c’est donc avec un certain plaisir que l’on retrouvait le groupe parisien en ce mercredi neigeux, lors d’une soirée Performance. Comme à l’accoutumée avec ces soirées organisées par le label Intercontinental, les sets commencèrent très tard (21h45 ce soir) et, comme trop souvent, la première partie ne fut pas à la hauteur et joua trop longtemps : cette fois, ce fut Rossmann Parade qui nous infligea trois-quarts d’heure de folk FM-isant assez pénible.

Vers 22h40, Acetate Zero prit enfin place sur la scène du Pop In et, dès le premier morceau (Frozen), on se rendit compte que le groupe avait évolué : du sadcore qu’il affectionnait auparavant, il semble maintenant apprécier également un post-rock épique plus traditionnel (alternance de passages calmes et de moments plus épiques via des crescendi de guitares). Pour autant, bien que l’on soit très familier de cette musique, on n’eut jamais l’impression d’entendre l’œuvre de sages petits copistes, les parisiens parvenant toujours à rester sur la crête entre ces deux styles musicaux, insérant des titres plus « pops » ou à la mélancolie affirmée (soulignée par le chant d’Elsa, entre désappointement travaillé et distance assumée) entre deux morceaux plus enflammés (tel l’imparable Dust Between) ou en sachant ne pas trop étaler les titres post-rock. Alors que le batteur s’en donnait à cœur joie dans une application décontractée, Fabrice, l’un des guitaristes, illuminait certains titres de mélodies scintillantes et Stéphane, un autre guitariste, en rajoutait dans la « rock attitude » (distorsion au maximum, saut de cabri sur ses pédales ou dans les premiers rangs du public).
Si cet apparent « décalage » entre le comportement de ce dernier et celui du troisième guitariste, jouant dans le coin de la scène, put apparaître comme la manifestation d’un groupe écartelé entre ces deux « postures », il pourrait tout aussi bien être le symbole d’une formation sachant tirer parti de son hétérogénéité. Après une petite heure de set, le public n’était toujours pas rassasié et réclamait surtout Infra Blast, le classique des concerts d’Acetate Zero ; il fut satisfait (même si, par le passé, on a déjà entendu de meilleures interprétations de ce titre) et même doublement car le groupe nous offrit un second rappel, au carrefour de la power pop et du math-rock, pour clore un set de très bon niveau.

François Bousquet
le 04/03/2005

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