04/03/2005
Théâtre Arsenic,
Lausanne
La salle est vide, à part la table recouverte du bric-à-brac habituel à ce genre de concerts. Puis Jérôme Noetinger et Érik M arrivent chacun de leur côté, vêtus à l’identique de chemises noires décorées de flammes rouges. Effet garanti.
Noetinger utilise une foule de micros contact, des haut-parleurs vibrants et un magnétophone à bande. Érik M, qui lui fait face, utilise des sons pré-enregistrés sur minidisc, qu’il retraite avec des touchpads boîte à effets. On retrouve tout de suite ce qui constitue la marque de fabrique de Noetinger, que ce soit en solo ou en duo avec Lionel Marchetti, une attention au son produit, qui peut être amplifié, mais n’en garde pas moins l’aspect d’un son réel, qui a existé. Érik M adopte une démarche opposée, car plus que les bruits eux-même, on entend surtout les transformations qui leur sont infligées : parodies de scratchs, distortions.
Ils annonçaient la couleur par leur tenue, le concert est très rock. Les sons s’entrechoquent, certaines variations sonores ont des accents noisy. Érik M multiplie les mouvements compulsifs, provocant des interjections sonores abruptes. Ce n’est que pendant les dix dernières minutes que la musique se fait plus calme, puisque le concert finit dans une sorte de drone, joué à la perceuse (!) par Noetinger.
le 29/03/2005