26/03/2005
Triptyque,
Paris
Déjà passé au Batofar il y a quelques mois, mais raté pour cause de boycott de cette "salle", c’est presque avec plaisir que l’on se dirigeait vers le Triptyque. Presque, parce que comme au Batofar, les videurs sont d’une incompétence impressionnante : à 4h30 du matin on se fait interpeller pour mettre notre sac au vestiaire alors que la soirée est presque finie et que personne ne nous l’a demandé quand on est entré à minuit. Mais surtout, à 4h30, à l’entrée, un petit écriteau informait la clientèle que le vestiaire était complet !!!
Si ça continue comme ça, on n’ira plus qu’à Mains d’Oeuvres et au Point Ephémère.
Bref, quand on arrive, tout va bien, on est content de revoir Apparat que l’on n’avait pas vu depuis près de 3 ans, mais dont on suit avec attention chacune des sorties. Après un DJ set alternant electronica aux mélodies touchantes et techno relativement efficace, Sascha Ring prend place derrière son laptop et ses machines alors qu’il est pas loin d’1h du matin. Il ne perd pas de temps en introduction et débute immédiatement par un titre efficace, purement electronica avec des nappes mélodiques et mélancoliques, et des rythmiques gentiment syncopées. Gentiment parce que pendant tout son set, l’Allemand ne perdra jamais le rythme, et gardera pour objectif de faire danser le public. Dommage alors que ce premier morceau se voit perturbé par un problème technique.
Faisant suite à son album Duplex, il enchaîne avec son virage pop. Une douce voix féminine se pose sur ses rythmiques chaotiques, et cela fonctionne à merveille. La voix est loin d’être un ajout gratuit, le chant joue le même rôle que les nappes synthétiques du premier morceau et apportent une douceur mélancolique. Assez régulièrement, il prolongera ses morceaux les plus efficaces dans de lentes montées instrumentales, limite bruitistes, avec un jouissif déferlement rythmique.
Car cela ne fait pas l’ombre d’un doute, Apparat maîtrise son sujet et semble en grand forme ce soir, manipulant ses machines avec presque autant d’énergie que sa musique en dégageait.
Tout n’était cependant pas parfait. En milieu de set quelques morceaux semblaient manquer d’inspiration, peut-être plus taillés pour le dancefloor, mais comme s’il en était conscient, il enchaînait par un titre presque ambient avec un tempo plus modéré pour se reposer un peu. On retrouvera un peu de tout ça dans la deuxième moitié de son set, alternance d’efficacité mélodique en utilisant des sonorités originales, un tube pop dont la voix nous rappelait un peu Depeche Mode, et un final pas tout à fait à la hauteur d’un concert déjà haut en couleurs.
le 29/03/2005