ShoboShobo #9 : Lullatone

 date du concert

03/05/2005

 salle

Glassbox,
Paris

 tags

Glassbox / Lullatone

 liens

Lullatone
Glassbox

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Pour cette neuvième édition des soirées Shoboshobo, le collectif parisien avait eu la judicieuse idée de convier Lullatone dont le troisième album, paru l’an passé sur Plop et Audio Dregs, était véritablement agréable à défaut d’être pleinement convaincant.

Installé derrière une table où étaient disposés un laptop, deux claviers-séquenceurs et deux glockenspiels (un alto et un soprane), Shawn James Seymour lançait les séquences mélodiques pré-enregistrées sur ses synthés et ajoutait dessus quelques notes de melodica, une petite rythmique provenant de son laptop ou des carillonnements de glockenspiel. Gracile et délicate, la musique ainsi créée, aux fortes consonances enfantines, était, par ailleurs, accompagnée de films d’animation projetés sur un drap tendu contre le mur. Reprenant la thématique visuelle de la pochette de Little Songs about Raindrops (dans sa version japonaise), ces derniers nous présentaient deux personnages (Shawn James et Yoshimi Tomida, la jeune Japonaise qui l’accompagnait, sous forme stylisée) évoluant dans un cadre bucolique. Musicalement, comme sur les disques, les instrumentaux alternaient avec des titres dans lesquels Yoshimi chantait d’une voix quasi détimbrée, créait une sorte de rythmique à partir de bulles obtenues en soufflant dans une paille mise dans un verre d’eau ou alors chantait en mettant sa bouche dans ladite eau.
En outre, là où, sur disque, on pouvait trouver la musique de Lullatone un peu trop candide, les mélodies tintinnabulantes étaient, ici, contrebalancées par une texture plus riche en arrière-plan ou par un beat un peu plus appuyé. Tandis que la majeure partie du public était conquise (même si une vingtaine d’olibrius n’arrêtèrent pas de parler pendant tout le set, gênant une écoute qui nécessitait plutôt un silence respectueux), signalons la présence d’un bambin de 4-5 ans dans l’assistance : après avoir pleuré au tout début du concert, cherchant son papa, il fut, à son tour, emporté par des mélodies qui devaient sûrement lui rappeler celles de ses jouets et nous gratifia alors de « aaahhh » émerveillés, témoignage de la réussite de la courte (une demi-heure tout juste) prestation de Lullatone.

François Bousquet
le 05/05/2005

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