Eglantine Gouzy

On retrouve à Berlin Eglantine Gouzy, en concert avec sa bande au NBI dans le cadre d’une soirée organisée par le label Monika Enterprise à l’occasion de la toute récente sortie de l’album 4 Woman No Cry. Excitée et impatiente de voir cette jolie parisienne sur scène pour la première fois (on l’a ratée au Zèbre de Belleville les 17 et 18 juin à Paris), les bières écourtent l’attente, longue, le concert étant repoussé d’une heure.

Malgré les conditions déplorables - net problème de sono, grésillements insistants pour cause de câble abîmé, mauvaise communication donc peu de public - Eglantine, voix et laptop, et sa bande, Claire et Matthieu, basse, chœur et xylophone, nous font passer un agréable moment, bercé par la douce musique aux intonations enfantines et cristallines. Les paroles des chansons posent un univers charmant et poétique, un peu surréaliste et tout en rebondissement, un peu comme le son, travaillé à la Groove Box. Les filles sont pieds nus et très chics dans leurs belles robes signées Stéphanie Coudert, lui arbore son chapeau de cow-boy ; la scénographie est limitée autant par l’étroitesse de la scène que par la jambe plâtrée d’Eglantine. Celle-ci se révèle touchante au micro, un peu timide, perchée sur son tabouret de bar, tandis qu’on découvre la jolie voix grave d’une Claire confiante et de toute évidence habituée à la scène, tout en contraste par rapport à celle de mademoiselle Gouzy qui attaque rapidement et par en dessous pour atterrir spontanément dans les aigus. Le set est très court, peut-être une demi-heure, les 3 musiciens complices.
Le public, peu nombreux mais enthousiaste, tente un rappel à la fin du concert ; visiblement peu volontaires, on ne retrouvera qu’Eglantine sur scène pour un dernier morceau. Au final, on espère les retrouver sur scène prochainement dans un meilleur contexte.

Léa Lescure
le 03/07/2005