Michael Peters & Fabio Anile

Presence

(Audiobulb / Import)

 date de sortie

20/12/2019

 genre

Rock

 style

Ambient

 appréciation

 tags

Ambient / Audiobulb / Michael Peters

 liens

Audiobulb
Michael Peters

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Pour terminer l’année dans une belle douceur cotonneuse, à l’image de la pochette et de ses quelques traits de couleur venant parcourir verticalement un fond écru, Audiobulb nous offre une rencontre entre deux musiciens actifs de longue date et amateurs d’improvisation. Réunis à plusieurs reprises depuis une dizaine d’années, Michael Peters et Fabio Anile ont enregistré ces treize morceaux au fil de leurs retrouvailles, à Rome, attendant, donc, d’avoir quelque chose de véritablement consistant pour livrer un album complet. Tandis que le premier opère à la guitare électrique, le second se charge des claviers, pour des digressions ambient assez minimales, jouant sur l’étirement des sons et leur caractère divagant.

Sur la cinquantaine de minutes du long-format, ce sont donc des notes espacées qui agissent principalement, dans un climat épuré, propre à la rêverie. Par endroits, des bribes mélodiques peuvent se faire plus saillantes, lorsque la guitare de Michael Peters se dégage pleinement (le morceau-titre), ou bien, plus loin, ce sont quelques petits souffles, façon grésillements discrets, qui renforcent l’aspect éventuellement onirique des compositions du duo (Microcosmo ).

Ailleurs dans le spectre fictionnel que l’auditeur peut se faire à l’écoute de l’album, Fabio Anile instille des samples plus mécaniques (bruits métalliques, grincements du bois) (Hovering) ou, dans un registre beaucoup plus ouaté, des tessitures très enrobées de ses notes de clavier (Impalpable, I’m My Quiet Place). C’est d’ailleurs possiblement dans cette veine que le duo germano-italien livre ses plus intéressantes compositions, avec cette impression que les notes sont étouffées à peine jouées. Pour terminer l’album, ce sont des cordes samplées qui interviennent de manière plus saccadée, ouvrant la voie vers d’autres rivages (Last Train Home).

François Bousquet
le 04/03/2020

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