(Someone Good / Internet)
08/05/2020
Electronique

Attentif aux artistes de son pays, Lawrence English et ses labels (Room40 et Someone Good) sait les repérer et les accueillir, afin de leur donner un plus large écho. Nouvel exemple avec ce troisième album de Madeleine Cocolas, jusqu’alors inconnue de ces pages et dont la structure australienne publie, en téléchargement uniquement, un long-format correspondant au retour de la musicienne dans sa ville natale de Brisbane, et justement nommé Ithaca. Compositrice et designer sonore, la jeune femme sait effectivement combiner ces deux approches pour proposer des morceaux tout à fait plaisants, croisant ambient et néo-classique.
Quelques touches de clavier ou de basse sont ainsi délicatement posées sur des nappes éthérées pour des titres agréables et assez fins (Across The Ocean, But Not Yet, A Promise, Past The Floodline ou Return Home). Avec ses bribes mélodiques (suite de trois accords, petite mélopée), le piano se fait à la fois détaché et assez hiératique, subtilement entouré par les enrobages synthétiques parfois légèrement tremblotants.
Alors qu’on pouvait imaginer naviguer une quarantaine de minutes sur ces eaux modérées, des rythmiques font leur entrée, en même temps que des sonorités un peu plus futuristes et quelques vocalises, relançant opportunément la dynamique de l’album, dans un registre plus soutenu (Let’s Talk About You). Plus loin, ce sont des coups assez sourds qui occupent la majeure partie de Circular et viennent, d’une autre manière, apporter une coloration un peu autre, signe de la belle palette développée par Madeleine Cocolas.
le 19/06/2020