Festival L’Etalage : Encre - Don Nino - Marc Sens

Deuxième soirée de ce mini festival dédié a la nouvelle scène musicale française qui en ce qui nous concerne débutera avec Encre : rythmique lourde, pesante, bruitages et craquements electroniques avant qu’une voix ne viennent diffuser des textes amers sur la vie...
On aura l’agréable surprise de reconnaitra King Q4 qui se débrouille comme un chef a la batterie tandis que les guitaristes croisent leur mélodies claires.
La musique de Encre ne révolutionne rien mais reste très agréable, efficace et accrocheuse et finalement assez douce.

Don Nino est un homme seul, au chant et a la guitare. Sa musique qui se présente sous la forme d’une pop minimaliste est en fin de compte difficile a décrire. Ses mélodies sortent de l’ordinaire, un peu comme si sa guitare était désaccordée, son chant grave et posé.
Une nappe de clavier par moment, le renfort d’un batteur a un autre, et deux morceaux magnifique pour terminer et convaincre les plus réticents.

Marc Sens ensuite, seule avec sa guitare et de nombreux ’outils’... Encore un artiste qui prend toute sa dimension sur scène : commençant par marteler sa guitare d’une baguette, il remplace la batterie et joue également de la guitare en tapant sur les cordes.
Il utilise ensuite une multitude d’objets pour construire sur une base existante : mise en boucle, utilisation de larsen, jouant avec l’ampli ou un tournevis et, encore plus amusant et spectaculaire avec une chaine aimantée qu’il laisse tomber sur les cordes, tout en continuant a jouer sur le manche de l’instrument.
Un concert vraiment impressionnant et qui musicalement tenait parfaitement la route.
Le public réclamera un deuxième morceau, et nous auront droit a un petit rappel ou Marc Sens jouera de l’harmonica devant les micros de sa guitare.
Bref, mais tout aussi amusant.

Terminons avec Etapes 06, composé de Thomas Mery (Purr) et Guillaume Serve pour les visuels. Musicalement bricolage electronique difficile d’accès malgrés quelques samples de mélodies musicales, on portera plutôt notre attention sur les visuels, une vidéo montrant deux mains qui placent et enlèvent des photos de corps, en négatif. les photos sont transparentes, plusieurs couches sont visibles en même temps formant un puzzle abstrait bleuté. Parfois ces mains découpent les corps et recréent des êtres improbables.
Une curiosité...

Fabrice ALLARD
le 08/04/2001