Mono / World’s End Girlfriend

 date du concert

24/11/2005

 salle

Glaz’Art,
Paris

 tags

Glaz’Art / Mono

 liens

Mono
Glaz’Art

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Habitué des salles parisiennes, le quatuor Mono occupait cette fois-ci un Glaz’Art (qu’ils avaient déjà visité deux fois) bien rempli pour une soirée qui s’annonçait placée sous le signe du Japon puisque World’s End Girlfriend, dont on apprécie plutôt les disques, ouvrait les débats.

Vers 21h, Katsuhiko Maeda prit place sur scène devant un public fort peu attentif (ça discutait sec, même au deuxième rang) assis derrière une table où étaient disposés laptop et table de mixage et ceint d’une guitare électrique. Proposant une ambient-électronique faite de nappes formées de samples de cordes et d’éléments plus synthétiques, la prestation du Japonais eut du mal à démarrer. En vérité, ce ne fut que lorsque les rythmiques apparurent que l’ensemble pris réellement forme. Cependant, probablement désireux que sa musique ne soit pas statique, World’s End Girlfriend saturait rapidement ses sonorités et produisit une forme de bouillie peu emballante. En revanche, quand le calme revenait, que des extraits de films étaient insérés, que la guitare égrenait quelques notes ou grattait quelques accords, le résultat se fit plus probant. Dans sa seconde moitié, son set évolua vers une musique uniquement faite de superposition des samples précités et, comme précédemment, la saturation vint trop vite et hors propos alors que les dialogues cordes-extraits de films étaient poignants.

Après cette grosse demi-heure, ce fut au tour de Mono de s’installer dans leur configuration classique : batterie au fond et devant les deux guitaristes entourant la bassiste. Comme au Nouveau Casino il y a un an et demi, on apprécia particulièrement les passages calmes et les montées en puissance : la première guitare s’y fait aérienne, la seconde dispose une nappe, la basse structure l’ensemble et le batteur use des balais ou joue du Glockenspiel. S’il manquait ce soir-ci les effets pyrotechniques de la dernière fois (volutes de fumée, spots qui les traversent), on fut néanmoins pris part ces plages à la tension retenue. Quand vint le moment des passages « bruitistes » où les guitares éclataient et le batteur frappait ses fûts à l’aide de baguettes, on fut captivé avant d’être frustré devant le peu d’évolution de ces moments. En effet, là où d’autres formations de post-rock épique savent renouveler ces passages « explosifs » avec l’adjonction d’une mélodie, une rupture de rythme de la batterie ou le redoublement de la basse, les Japonais restaient sur leurs acquis, exception faite de l’avant-dernier morceau où la bassiste, collée à son ampli, joua sur le feedback de son instrument pour augmenter la saturation de l’ensemble.

François Bousquet
le 01/12/2005

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