Docks

 date du concert

05/02/2022

 salle

Zorba,
Paris

 tags

Docks / Zorba

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Docks

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Repère du carrefour de Belleville, le Zorba dispose, comme tant d’autres bars de quartier, d’une cave voûtée dans laquelle des collectifs proposent régulièrement des plateaux alternatifs. Chargé depuis quelques années de sa programmation, DOXA ESTA est l’une de ces plateformes vivaces et qui sait révéler des groupes ou accompagner des formations déjà un peu repérées. Bien que n’ayant pas forcément d’immédiate actualité discographique à défendre, les Toulousains de Docks, qu’on apprécie particulièrement, étaient invités en ce samedi soir de début février.

Pour ouvrir la soirée, la structure parisienne avait convié, en remplacement du collectif La Ruche (dont la tournée avait été annulée en raison du coronavirus), Tore, projet solo d’Elfried Gratas. Armé de sa seule guitare acoustique, le Français commença par quelques titres chantés en anglais, avant de se faire plus convaincant, dans la même veine folk fragile, quand il passa à sa langue natale. Outre son « tube » Mourir À Brest (avec refrain repris allègrement par ses potes situés dans le public), il alla piocher deux reprises dans la variété nationale : Où Va La Chance ? (Françoise Hardy) et Le Temps des Fleurs (Dalida).

Quatre mois après l’International, c’est donc dans un autre bar de l’est parisien qu’on retrouvait Docks, dans une configuration similaire (deux guitares électriques, des pédales et des rythmiques programmées) mais pour un set un peu autre. Pensant avoir affaire à un public assis (la levée de l’interdiction des concerts debout n’était prévue qu’une dizaine de jours plus tard), les Toulousains avaient, en effet, adapté leurs setlist et compositions pour, d’une part, laisser de côté quelques-uns de leurs morceaux les plus accrocheurs (Barricades, Rocher Massue ou Œuvres Vives, par exemple) et, d’autre part, étirer leurs titres dans la durée et dans leurs arrangements.

Docks

Dès Bitter Flags, piste d’ouverture, on fut ainsi marqué par l’ajout de delay sur la six-cordes de Daniel Selig, impression confirmée sur leur morceau suivant, reprise distendue du Tough Luck d’Eagulls (groupe anglais de post-punk), qu’on prit initialement pour une relecture du 40 Days de Slowdive (ce qui était du domaine du possible, eu égard au répertoire suivi par Docks). Plus généralement, les rythmiques, assez présentes au début du concert (le toujours efficace Œuvres Mortes), furent légèrement mises de côté ensuite, singulièrement dans les morceaux les plus récents, soit inédits, soit issus de leur dernière publication (Macabeu et Cipolin). La dimension slowcore de les instrumentaux fit alors un peu place à quelque chose de plus évanescent, avec un travail de Manon Raupp qui nous parut davantage assimilé à celui d’une bassiste (concentrée sur ses deux cordes les plus graves, en soutien des interventions plus mélodiques de son acolyte). Dans un registre légèrement différent de ce qu’on connaissait d’eux, Docks montra, ce soir-là, assurément, de belles aptitudes.

François Bousquet
le 07/02/2022

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