O.Blaat / Dinahbird

 date du concert

17/02/2006

 salle

Project 101,
Paris

 tags

Dinahbird / O.Blaat / Project 101

 liens

O.Blaat
Project 101

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Découverte il y a quelques mois sur le label portugais Cronica, O.Blaat passait quelques jours sur Paris en ce mois de février. Le genre d’artiste que l’on ne voulait surtout pas manquer et l’une des rares artistes du label à se produire sur Paris.

Comme souvent depuis septembre dernier, c’est Dinahbird, de l’équipe du Project 101, qui assure la première partie. Nous avions été très agréablement surpris par les deux derniers concerts que l’on vit d’elle. Celui-ci était malheureusement un peu en dessous. Le principe reste à peu près le même, plus proche du collage sonore que de la composition musicale au sens classique, avec des extraits d’émissions radio, de films, et montage de samples musicaux variés. Là où se dégageait habituellement une certaine spontanéité, la pièce proposée aujourd’hui sonnait un peu faux, peut-être à cause de la présence des voix, plus en avant, et qui semblaient plus préparées que "volées" sur des ondes radio ou autres field recordings. Lors d’un autre passage la musique semble oubliée, il ne reste qu’une voix qui philosophe sur le vide et la vie, apparemment un extrait d’interview. Entre deux discours, la musique alterne, tour à tour ambient à base de drones, field recordings, minimaliste, naïve (mélodie de glockenspiel), expérimentale, séquence free jazz, etc...
Globalement pas désagréable mais manquant de construction, de liant.

On enchaîne avec O.Blaat, Keiko Uenishi de son vrai nom. Elle produira sa musique avec un laptop (classique), et un étrange appareil, sous forme d’un écran tactile, posé à même la table, sur lequel se déplaçait d’étranges bestioles. Il s’agit en fait d’un contrôleur qui a l’air particulièrement ludique.
Son set fut envoûtant. Débutant par le frétillement d’une sonorité électronique, la musique change presque imperceptiblement. Le volume augmente tout doucement, une nappe vient s’ajouter de la même manière, de façon à ce que l’auditeur ne s’en rende compte que plus tard, alors que la nouvelle sonorité recouvre déjà la précédente. Chaque élément nouveau est une petite perle. Chaque son est extrêmement travaillé, comme une fusion entre une nappe aiguë et un drone, un souffle et un sifflement strident. Plus tard, alors que le silence semble reprendre ses droits, ce sont des mélodies abstraites qui apparaissent, les sonorités sont presque acoustiques, on pense à un free jazz étiré jusqu’à en devenir contemplatif. C’était comme une cassure avant d’aborder la deuxième partie de son concert, revenant à une ambient minimale, finement sculptée.
On ne pensait pas revoir O.Blaat deux jours plus tard aux Instants Chavirés, mais ce concert nous fit changer d’avis. Le rendez-vous était pris.

Fabrice ALLARD
le 25/03/2006

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