Mette Henriette

 date du concert

08/12/2022

 salle

Musée d’Orsay,
Paris

 tags

Mette Henriette / Musée d’Orsay

 liens

Mette Henriette
Musée d’Orsay

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En marge d’une exposition consacrée à Edvard Munch qui attire foule, le Musée d’Orsay programmait, en lien avec le MUNCHMuseet d’Oslo, une soirée joliment intitulée « curieuse nocturne ». Rencontres, ateliers, performances, DJ set et concerts s’enchaînaient dans les différents espaces de l’ancienne gare, toujours traversés par des visiteurs qui n’étaient pas nécessairement venus pour ses événements. À l’heure de l’apéritif, c’était au tour de la saxophoniste Mette Henriette, appréciée il y a près de six ans au festival Banlieues Bleues, de donner une courte prestation, en amont de la parution, en début d’année prochaine, de son nouvel album sur ECM.

Installée sur la passerelle qui surplombe l’entrée de la nef, juste sous la grosse horloge de la façade du musée, la jeune Norvégienne était venue avec une violoncelliste et un harpiste, pour donner un concert qu’on séparera en deux temps. La première moitié fut constituée de très courtes pièces, dans lesquelles le saxophone de Mette Henriette jouait par bribes, tandis que le violoncelle de Judith Hamann était difficilement audible alors qu’Uno Vesje jouait de sa harpe un peu comme une guitare (accords pincés avec ses deux mains, multiples cordes attrapées à chaque fois, accords joués sur presque tous les temps). Pas forcément facile à appréhender eu égard aux conditions d’écoute (le public était en contrebas des musiciens, soit debout, soit assis très en arrière ; des gens allaient et venaient pour contempler les œuvres de la nef ou naviguer entre les salles d’exposition ; les éclairages traditionnels, bien que réduits, étaient toujours présents) et même si le son était, dans l’ensemble bien rendu, cette première moitié, aux morceaux enchaînés, généra de la frustration.

Après quelques applaudissements, le trio passa à des titres plus longs, avec présence plus continue du saxophone alto, travail en longueur de l’archet du violoncelle et plus grande variété dans le jeu de harpe (notes aigues esseulées, retour des accords pincés…). Pas vraiment positionnée entre jazz, improvisation et musique contemporaine (de brefs passages, en ouverture de quelques morceaux, la virent, ainsi, travailler sur le souffle détimbré), Mette Henriette démontra alors sa belle capacité à évoluer avec d’autres comparses, quel que soit le format du trio (à Banlieues Bleues, on l’avait vue avec piano et violon). La prochaine publication d’un nouveau disque nous donnera certainement l’occasion de pousser un peu plus la rencontre avec une musicienne talentueuse.

François Bousquet
le 14/12/2022

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