23/03/2006
Project 101,
Paris
Événement hype de la semaine parisienne, la venue du Mexicain Murcof au Project101 avait drainé la foule des grands soirs dans la petite salle du IXe arrondissement (l’équipe du lieu avait toutefois judicieusement limité à quarante le nombre de places vendues, afin d’éviter de transformer la salle en étuve). Si nous avons rarement été convaincus par les disques de Fernando Corona, son passage dans une salle à dimension humaine était l’occasion de le découvrir sur scène.
Installé derrière un laptop et une table de mixage, composant presque tous ses morceaux de manière identique (mise en place d’une plage à vocation évocatrice, apparition d’une pulsation marquée puis incorporation d’éléments micro-électroniques moins évidents), Murcof parvint cependant, par moments, à éviter la redite par l’ajout de matériaux plus mélodiques (piano, voix évanescente, cordes) Produisant un ensemble certes un peu trop homogène, à mi-chemin entre electronica et ambient, et quelque peu facile (à l’image de la projection, en boucle, d’une vue aérienne du mouvement de la mer), le Mexicain proposa tout de même plusieurs passages tout à fait probants, pas nécessairement fondés sur une structure plus chromatique mais plutôt lorsque ses sonorités se paraient d’atours différents du reste des éléments utilisés. Pour autant, ce n’est pas cette prestation d’une heure tout juste qui fit changer notre sentiment à l’égard de Murcof : pas désagréable sur un ou deux morceaux, sa musique peine à se renouveler et est, quoi qu’il en soit, largement surcotée.
le 30/03/2006