aus

Everis

(flau / Import)

 date de sortie

26/04/2023

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

aus / Electronica / flau

 liens

aus
flau

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Fin 2009, à l’occasion de la chronique de Light In August, Later, ces pages soulignaient le rythme de production très élevé d’aus, musicien qui livrait, alors, un album par an. À croire que le Japonais s’était, lui-même, rendu compte de cette accumulation puisque, depuis, et hormis une compilation regroupant les remixes qu’il a pu effectuer d’autres artistes, il n’avait rien fait paraître. C’est donc dans un contexte d’écoute beaucoup plus disponible, voire d’attente, qu’on retrouve le musicien, sur son propre label flau, pour une quarantaine de minutes d’une électronique parcourue de vocalises féminines et de lignes mélodiques.

Notre souvenir des disques précédents d’aus nous poussaient à envisager une electronica assez minimaliste et fine ; ici, le Japonais déploie quelque chose de plus riche et de plus travaillé, aussi bien dans ses composantes (présence récurrente d’un tapis sonore granuleux, utilisation d’instruments divers) que dans son déroulement technique (les pistes s’enchaînent, formant une sorte de continuum musical). Sur plusieurs titres, Yasuhiko Fukuzono parvient à la fois à mettre aux prises de nombreux composants (électroniques, acoustiques, vocaux), et à tenir une ligne qui ne donne jamais l’impression d’être surchargée (la belle triplette Swim-Memories-Further).

Des invités parcourent également Everis, apportant chant ou cordes à plusieurs morceaux, et renforçant ce sentiment d’être face à un travail savamment ouvragé. Si, par endroits, une légère impression tautologique se fait jour (quand Gutevolk chante, sur Steps, d’un timbre de femme-enfant, tandis que les instruments tintinnabulent), d’autres moments produisent, à l’inverse, un contraste moins attend. C’est ainsi que le chant de Grand Salvo, interprète venu d’Australie, sur un Makes Me Me étiré et serti de nombreuses cordes, ou, plus encore, la présence de la Norvégienne Benedicte Maurseth (dont nous avions avantageusement rendu compte de son disque sur Hubro), avec ses vocalises et son violon Hardanger, sur Neanic, apportent de passionnants contrepoints.

François Bousquet
le 12/07/2023

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