Brandon Miel Masele & Laura Nala Defretin
du 11/12/2024 au 13/12/2024
Théâtre de Chaillot,
Paris
Dès l’arrivée au Palais de Chaillot, le spectateur de Rave Lucid se trouve plongé dans le spectacle de la compagnie MazelFreten : public plutôt jeune et au look un peu différent de celui du XVIe arrondissement dans lequel se trouve l’institution parisienne, t-shirts de la compagnie en vente comme à la sortie d’un concert, bande-son (dont l’indémodable Around The World) en fond sonore pendant que les sièges se remplissent, etc… Avec le joli coup de projecteur que fut leur participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (ils officiaient sur la barge attachée aux berges de Seine, lors du tableau « Félicités »), les membres de cette compagnie trouvent des salles pleines pour donner Rave Lucid, pièce créée il y a deux ans et dédié à la danse électro, et singulièrement à la tecktonik.
Plus de quinze ans après ce mini-phénomène, dévoyé lorsque TF1 a essoré le concept et qu’on pensait cantonné à un petit cercle de clubs franciliens (dont le célèbre Métropolis), il n’est pas complètement inutile de vérifier s’il a laissé une trace quelconque. Le début du spectacle, avec ces mouvements de bras typiques, replongea tout de suite dans l’ambiance : moulinets de bras qui partent de l’épaule, du coude ou du poignet, impressions de membres élastiques ou flasques, bras nus ou fuselés dans des tenues serrés, membres supérieurs tournant sans arrêt tandis que les jambes sont soit lancées en avant, soit servent de ressorts. Alors que la musique originale de NiKiT résonnait, les premiers mouvements de groupe, un peu trop évidents et moyennement convaincants (d’autant plus que les interprètes n’évoluent pas tous exactement ensemble, et que certains se montrent plus raides que d’autres), laissèrent place à des duos, des soli (donnés façon battles, au milieu d’un cercle formé par les autres danseurs), ou des lignes de cinq.
Cette bonne occupation du plateau permit, alors, de mieux isoler et identifier les techniques des dix danseurs, et se trouva associée à un travail de lumières pas trop envahissant et qui ne surjouait pas la réplique des éclairages de boîte de nuit. Entre deux séquences rythmées, les transitions et passages ralentis (assurés dans des rais de lumière blanche) séduisirent moins, bien qu’assurément nécessaires pour que tout le monde reprenne son souffle. À cet égard, le public fut rapidement emporté par cette énergie communicative, jusqu’au rappel avec une salle debout, battant la mesure pendant que les danseurs se livrèrent à de mini-soli pour saluer cette troupe menée par Laura Nala Defretin et Brandon Miel Masele (celui-ci dansant également, au même niveau que ses interprètes).
Saccadées (les hochements heurtés de tête étaient fréquents), les postures des interprètes s’accordaient bien aux basses et pulsations électro, registre musical qu’on n’affectionne pas forcément mais qui, avec cette belle énergie déployée sur scène, trouve un relais efficace et entraînant.
Autres dates :
– 18/12/2024 : Théâtre Scène Nationale - Macon
– 28/01/2025 : Espace Jean Legendre - Compiègne
– 30/01/2025 : Safran - Amiens
– 01/03/2025 : Scène Nationale 61 - Alençon
– 13/03/2025 et 14/03/2025 : Carré Colonnes -Saint-Médard
– 21/03/2025 : Radiant Bellevue - Caluire
– 22/03/2025 : Toboggan - Décines
– 23/03/2025 : Espace Carpeaux - Courbevoie
– 04/04/2025 : Passerelle - Gap
– 05/04/2025 : Théâtre De L’esplanade - Draguignan
– 18/04/2025 : Théâtre Lino Ventura - Nice
– 22/04/2025 et 23/04/2025 : Pavillon Noir - Aix-En-Provence
– 25/04/2025 : Espace Montgolfier - Davézieux
le 13/12/2024