Tape / Tenniscoats

 date du concert

17/10/2006

 salle

Divan du Monde,
Paris

 tags

Divan du Monde / Tape / Tenniscoats / Ueno Takashi

 liens

Tenniscoats

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Au sein d’une tournée européenne d’une quinzaine de dates, le Divan du Monde parisien fut la seule étape française pour Ass, Tape et Tenniscoats. L’occasion de faire connaissance avec le premier et de découvrir sur scène les deux formations dont on connaît déjà les enregistrements studio.

Arrivant à la toute fin du concert d’Ass (le Suédois Andreas Söderstöm), on ne vit que les dernières dizaines de secondes de l’ultime morceau de son set. Place ensuite à Tape, ce trio suédois dont on a notamment suivi les disques sur Hapnä ou l’album de remixes sur CubicFabric. Proposant un post-rock apaisé fondé sur des instrumentaux constitués par une nappe issue de la combinaison clavier-guitare-laptop, les musiciens débutèrent leur concert de bonne manière. Délaissant la guitare pour l’harmonium, le laptop pour le Glockenspiel et le clavier pour les maracas, les Suédois offrirent alors un morceau à la mélodie tintinnabulante dans lequel l’harmonium vint apporter un contrepoint plus inquiétant par le biais de sa nappe ululante. Plus convaincant encore fut le titre suivant quand le guitariste se saisit à nouveau de son instrument pour distiller d’agréables arpèges disposés sur une texture que vient compléter le saxophone alto de Takashi Ueno (le membre masculin de Tenniscoats) et la trompette d’Andreas Söderstöm. Très probante conclusion donc d’une courte prestation (à peine trente minutes) mais globalement plus enthousiasmante que leurs disques.

Après cinq minutes de battement, les deux Japonais s’installèrent sur scène et enchaînèrent des morceaux aux mélodies qu’on croirait tirées d’un Casio (Saya était debout derrière deux claviers superposés) pour former, accompagnées de la guitare de Takashi Ueno, des sortes de comptines pop-electronica. Escortés, sur certains titres, des membres de Tape assis à l’arrière-plan et chargés de structurer, par leurs nappes, l’ensemble musical, les deux membres de Tenniscoats semblèrent ravis d’être là. Cependant, assez vite, Saya nous énerva aussi bien à cause de son timbre haut perché qui empêchait de distinguer le moindre mot, ni de savoir si elle chantait en anglais ou en japonais qu’en raison de ses mimiques ineptes et infantilisantes (et que je dodeline de la tête, et que je fais des soleils avec mes mains avant de mimer les larmes, et que je me balance d’un pied sur l’autre, et que je lance ma percussion en forme d’œuf en l’air). Dès lors, on ne put apprécier un set là aussi plutôt bref (trente-deux minutes, rappel compris) mais qui se perdit dans un systématisme et une mièvrerie que, pourtant, on ne décelait nullement à l’écoute de leurs enregistrements studio.

François Bousquet
le 18/10/2006

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