Erik Klinga

Une pochette qui joue sur un reflet perturbé et des intitulés de disque et de morceaux tournant autour du champ lexical de la lumière : Erik Klinga annonce assez clairement dans quelle veine il entend positionner son ambient, créée très majoritairement à partir du synthétiseur Buchla 200. Ce sont donc des compositions pas trop sombres qui sont offertes, traversées de quelques traits plus aigus et lumineux, mais aussi d’éléments semi-rythmiques, telles ces montées chromatiques aux contours légèrement rebondis qui entrent après deux minutes sur Iridescence ou à la moitié de Parallax.

De même, quelques matériaux plus grésillants et saturés, un jeu sur les oscillations (Rarefaction), des composantes plus aériennes (Ascension) ou bien des lignes mélodiques assez entraînantes (Dawn Chorus) peuvent agrémenter les morceaux du Suédois qui démontre, ainsi, ses qualités formelles, lui qui, membre de plusieurs formations, livre, avec Elusive Shimmer, son premier album solo, vraiment convaincant dans ses partis pris.

Le choix de disposer, dans presque tous les titres de l’album, quelques pointes lumineuses peut toutefois conduire Erik Klinga à mettre en place des sonorités flirtant avec quelque chose de trop acéré (Luminous Rays), caractéristique moins maîtrisée que le reste d’un disque qui le voit, pour ses autres aspects, équilibrer impeccablement travail sur la matière et souci de chromatisme.

François Bousquet
le 21/02/2025