Amédée de Murcia

Connu sur nos pages en tant que Somaticae, Amédée de Murcia mène de très nombreux autres projets en parallèle, dont des travaux sous son nom propre, surtout pour des prestations live car un seul album a été publié sous son patronyme. Précisément, c’est sans masque, ni pseudonyme, que le Français se présenta, pour une nouvelle date du set/30’, dans un Blockhaus DY10 fort rempli.

Assis derrière son pad à touches lumineuses, dont il joua parfois comme un clavier avec ses deux mains aux doigts écartés pour interférer avec un maximum de touches, et son laptop, Amédée de Murcia débuta par un titre fait de petites mélodies un peu psyché, aux sonorités métalliques et lumineuses. Pour le morceau suivant, des pulsations plus marquées apparurent, ainsi que des mini-rythmiques et bribes vocales. Il en résulta une plus grande fragmentation de l’ensemble, tout en conservant cette coloration constatée sur la plage d’ouverture.

Amédée de Murcia

Puis les fréquences s’accélérèrent, des basses entrèrent en piste et le propos se densifia. Pour finir, un petit larsen fut installé et une boucle oscillante, donnée dans les aigus, fut étirée et travaillée au potentiomètre par le Français, à la manière d’un harmonium électronique. Chacun de ces quatre morceaux se montra vraiment convaincant, entre électronique légèrement expérimentale et compositions mélodiques, mais on regretta leur trop grande brièveté et la nécessité qu’eut Murcia de s’arrêter entre chaque, afin de réinstaller une programmation. Le voisinage stylistique de ses titres aurait mérité un enchaînement, afin d’emporter encore davantage l’auditoire.

François Bousquet
le 24/02/2025