(Autoproduit / Import)
27/02/2025
Rock
À l’instar de son précédent album (vieux d’à peine quatre mois), Francis Gri propose ce nouveau long-format de manière totalement autonome, via sa page Bandcamp, et dans un tirage très limité (35 exemplaires, en CDr). Sur le plan stylistique, l’ambient reprend, en revanche, le dessus, bien que le piano reste présent, mais se trouve, ici, accompagné par des traitements et petites crépitations. Parfaitement adaptés au visuel de pochette (ce ciel d’acier, parcouru d’oiseaux et d’une pluie battante), ces contributions sonores électroniques sont, en vérité, plutôt minoritaires face aux apports issus du clavier ou d’une guitare.
Jouée sur les harmoniques ou par fondus en entrée (Bruma III), la six-cordes se fait aussi profonde que le clavier peut se montrer cotonneux, tous deux concourant à servir des compositions très réconfortantes, impeccables pour affronter la pluie figurée sur la pochette. Des cordes samplées et un mélodica (Bruma V), ou des petites notes façon glockenspiel ouaté (Bruma VI) sont aussi invités à soutenir des arpèges de guitare pour une tonalité proche du lo-fi. Quand c’est au tour du piano de se trouver au premier plan, dans une veine plus directe, l’Italien s’oriente vers une forme plus néo-classique et moins ambient, à nouveau agrémentée, néanmoins, de petits effets et incursions électroniques (Bruma IV).
Extrêmement délicat, Bruma est également construit pour conduire l’auditeur à sa dernière piste, longue de dix minutes, et qui synthétise le propos, avec ses traits de guitare, ses déliés de clavier et ses petites notes perlées, le tout posé sur des textures travaillées (Bruma VII). Belle conclusion d’un disque d’un long-format soyeux et gracile, ce morceau donne immédiatement envie de s’y replonger, indice toujours caractéristique d’un enthousiasme certain.
le 01/04/2025