05/04/2025
Chapelle de l’Immaculée,
Nantes
Rapidement passé du Lieu Unique à la Chapelle de l’Immaculée, on pénètre dans celle-ci, baignée de soleil mais fort peu remplie (un tiers, pas davantage) pour une proposition au piano, manière de démontrer que l’instrument qui avait présidé à la création du festival Variations est toujours d’actualité. Après un premier concert de Vanessa Wagner la veille, dans ce même lieu, c’est au tour de Raphael Loher de prendre place derrière l’instrument à queue, trônant en majesté devant l’autel du bâtiment sacré.
Assis sur son tabouret, le Suisse débuta de manière assez contemplative, avec des notes éparses, avant d’attaquer une série de roulements et de courtes séquences répétées et jouées rapidement, tels des ostinatos. Surtout donné dans les mediums, avec peu d’effets d’allers et retours sur le clavier, le jeu du musicien de Lucerne bénéficiait assurément des conditions de concert, de l’acoustique du lieu et de l’écoute du public. Pour autant, avec son air trop inspiré, voire pénétré par son interprétation, il frisait la posture jusqu’à basculer doucement dans un registre concentré sur une dizaine de notes, avec quelques breaks et des suites de triples croches, puis doubles croches, puis croches, puis noires, dans un joli mouvement d’épuration progressive.
Néanmoins, l’ensemble, à la durée tout juste inférieure à une heure, nous parut trop long et trop peu singulier au global, ce format du piano solo se montrant vraiment difficile à transcender.
le 11/04/2025