Rival Consoles / Ben Lukas Boysen

 date du concert

18/05/2025

 salle

Trianon,
Paris

 tags

Ben Lukas Boysen / Rival Consoles / Trianon

 liens

Trianon
Rival Consoles

 dans la même rubrique
07/07/2025
The Crying Nudes
(Bourse de Commerce)
02/06/2025
thisquietarmy
(Chapelle)

Unique date française de la tournée européenne de Rival Consoles, étendue sur un mois et demi et douze soirées, ce dimanche soir ensoleillé nous invitait à nous rendre au Trianon, même après avoir récemment vu l’Anglais en concert (en septembre dernier, en première partie de Kiasmos). Au reste, c’était autant pour le revoir que pour découvrir sur scène Ben Lukas Boysen, autre artiste du label Erased Tapes, qu’on avait coché cette date et pris la direction de la belle salle de Pigalle.

À 19h30 précises, face à un maigre public (puisqu’on dénombrait une cinquantaine de personnes dans la fosse, alors qu’en raison du beau temps, les terrasses étaient pleines), l’Allemand prit place en front de scène et derrière ses machines, pour quarante-cinq minutes d’une electronica un peu dure, avec des pulsations au son très sec, claquant presque, et quelques composantes mélodiques. Par endroits, les basses purent se faire plus prononcées, accompagnées d’une polyrythmie très travaillée, tandis qu’une piste comme Clarion était capable d’intégrer des inflexions plus dub en même temps que des samples de cordes.

Soutenue par des spots colorés, des stroboscopes et flashes blancs réguliers, sa prestation rendit difficile le maintien ouvert des yeux, sauf à être pleinement ébloui. Avec sa construction classique mais efficace, faite d’une montée progressive vers des titres plus dansants, la setlist de Ben Lukas Boysen vit une bonne partie du public, qui s’était garni entre temps, se mouvoir au rythme des propositions du musicien, avant un dernier morceau arythmique, tenu par des synthés ascensionnels.

Rival Consoles

Également debout derrière ses machines, Ryan Lee West parcourait l’Europe pour défendre un album qui sera publié dans quelques semaines (pratique un peu étonnante, et qui s’accompagnait d’une absence totale, et regrettable, de stand de disques) et dont il tira un tiers de son concert. Ces morceaux, intégrés à une prestation d’une heure et demie, se démarquèrent par une approche mélodique un peu plus identifiable (Coda, Catherine) mais dont les thèmes parurent tronqués, comme si l’Anglais avait peur de les lancer pleinement, sans les assumer complètement, préférant l’enchaînement de rythmiques au tempo élevé, au service d’une techno minimaliste bien troussée mais, au final, moins entraînante que celle de Ben Lukas Boysen. À preuve, dans la fosse, ça ondulait, ça passait d’un pied à l’autre, mais ça ne dansait pas.

Enchaînant deux ou trois morceaux avant de s’arrêter pour recueillir les applaudissements, puis repartir, Rival Consoles opérait devant un écran géant, support de projections graphiques assez travaillées, dont la palette chromatique, comparable à celle des éclairages, se situait majoritairement dans les blancs et rouges. Moins gênantes pour les yeux qu’avec Ben Lukas Boysen, ces propositions lumineuses permirent de trouver l’ensemble moins homogène que ce que la stricte offre musicale nous avait fait ressentir.

François Bousquet
le 21/05/2025

À lire également

28/09/2012
Ad Noiseam Showcase : (…)
(Batofar)
V/A
15 Shades of White
(Dronarivm)
Hecq
Scatterheart
(Hymen)
19/09/2024
Kiasmos / Rival Consoles
(Salle Pleyel)