(Room40 / Import)
19/09/2025
Electronique

Curiosité en provenance de l’hémisphère sud, WhiteOut s’avance comme un album de l’Australien Lawrence English réalisé à partir d’enregistrements captés en Antarctique en 2010, lors d’un séjour estival dans le continent polaire. On sait le musicien adepte des expérimentations et recherches, toujours en quête de nouvelles expériences, et celle-ci en constitue bien une avec la mise en présence de ces étendues (dans lesquelles les souffles paraissent infinis et les écoulements d’eau illimités), et ces paysages désertiques et inhabités. Inhabités par l’espèce humaine, mais bien occupés par une faune tout à fait diverse, dont l’album rend largement compte avec ces orques, otaries et pingouins, aux cris et feulements plutôt inhabituels à nos oreilles. Des pas dans la neige, le rotor d’un hélicoptère ou une porte qui grince nous rappellent toutefois que quelques êtres humains peuplent l’Antarctique ou, à tout le moins, l’explorent.
Sous ce rapport, le projet dépasse-t-il le stade de la bande-son d’un documentaire (animalier) ? Pas forcément, en vérité, tant l’apport de Lawrence English paraît, au-delà de la prise de son et de l’agencement de ses différents matériaux de départ, assez faible : quelques notes tenues, une basse de temps à autre. L’expérience, livrée sur un court CD d’une petite quarantaine de minutes (assez propice à l’écoute car cela permet de s’immerger pleinement dans ce voyage, avec des morceaux qui s’enchaînent même sans s’en rendre compte), vaut alors davantage par son dépaysement que par son véritable aspect musical.
le 01/10/2025