06/01/2007
Générale,
Paris
DRK / Générale / Hendrik Hegray / MEC
C’est DRK qui entame les hostilités. Comme il y a beaucoup de monde, au début on ne voit que Hendrik Hegray. Il est très beau comme à son habitude. Il boit une bière en regardant un écran d’ordinateur. Il n’est pas dit que cela ait un rapport avec la musique que l’on entend, car elle continue quand il vient se mettre au milieu de la scène, toujours avec la bière à la main. En se mettant sur la pointe des pieds, on s’aperçoit qu’il y a Jedrek Zagorski à quatre pattes qui trifouille des trucs. Le set est clairement noise, mais au début une rythmique hachée est présente, et les sons sont harmonieux. La progression consiste à aller vers le bruit sans que l’auditeur ne perçoive la transition. Et c’est très réussi, petit à petit les éléments les plus musicaux sont retranchés jusqu’à parvenir à un sifflement digne de Sachiko M, mais à un volume bien plus élevé. À un moment, Hendrik a presque fini sa bière et vide le reste sur le public au premier rang. Pas chien, on lui en vide une bouteille pleine sur la tête. C’est sympa. À un autre moment, quelqu’un balance Andy Bolus sur la scène, et ça modifie la musique. Voilà l’interactivité avec le public que requiert toute oeuvre post-moderne. Ensuite le set a tendance à s’éterniser, alors que souvent, c’est meilleur quand c’est court. Du coup on oublie d’écouter, d’essayer d’y déceler une structure.
Ensuite il y a MEC, c’est à dire les Motards en Colère. Soit encore Minifer, O.Lamm et un troisième larron, qui triturent des machins à genoux par terre. Comme ils portent tous des casques de moto, ils doivent avoir chaud. La musique est gentiment burnée, style Atari Teenage Riot. On a l’impression d’avoir des rugissements de moteur mêlés à des riffs de guitare, en bref c’est bruyant. Par dessus le gros son, surnagent quelques bribes de paroles inaudibles, cela parle de parkings de supermarché notamment. Par essence, les motards en colère sont revendicatifs. Sur l’écran, de jolis films récupérés sur bikemovie.com (cool !?) et des photos de fiers motards qui posent sur leur moto devant leur pavillon avec leurs gamins (ce sacro-saint second degré n’était peut-être pas nécessaire).
Après on était trop serré pour danser, alors on est allé clubber ailleurs.
le 09/01/2007