Liberez ! / On Fire

 date du concert

16/02/2007

 salle

Générale,
Paris

 tags

Générale / Liberez ! / The Rebel

 liens

Générale
Liberez !
The Rebel

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Liberez ! est un trio. Il y un type derrière une batterie chante dans un micro qui sature. Il tape sur les fûts sans suivre de veritable rythme, visiblement ce n’est pas son truc, il est surtout là pour apporter un élément percussif dans la musique, occuper une portion du spectre sonore autre que celle de ses deux compères. Ceux-ci s’amusent principalement avec leurs amplis. L’un d’eux a une guitare pour générer le son de base, puis il travaille son larsen avec un grosse distortion et le gain de l’ampli. Le deuxième joue surtout avec son delay a bande, un wem copicat antique, et une disto. Suivant le son qu’il met en entrée, le résultat est plus ou moins heureux : bien avec le saxophone, navrant avec un pipeau en plastique. Malgré de bons moments, Liberez donne un peu trop l’impression de venir exhiber les joujous vintage achetés sur un site d’enchères en ligne.

On Fire, c’est un gars qui ressemble à un jeune Brett Sinclair, sa copine qui joue de la clarinette, et dont est le son est travaillé par de la disto et du delay, et enfin un guitariste qui larsene à tout va et qui de temps en temps tape métronomiquement sur les deux fûts placés en front de scène. C’est Brett Sinclair qui apporte les éléments les plus originaux, il a une flute plate en bois ramenée d’on ne sait quelle contrée pas trop industrialisée, dans laquelle est placé un micro-contact. Le son qu’il obtient en soufflant, gémissant ou même chantant dans cet instrument passe par des racks d’effets (un delay des débuts du numérique notamment), mais ce qui conditionne le plus le son, c’est cette fichue prise de l’ampli qui ne tient pas, qu’il est obligé de garder en main, et dont il profite pour obtenir un son haché du plus bel effet. On les sent quand même un peu frustrés de ne pas avoir pu faire tout ce qu’ils voulaient : il reste du matériel inutilisé, on aurait bien aimé voir ce qu’il pouvait nous sortir avec ses cassettes audio.

Ensuite The Rebel (très élégant, costume sur mesure même si les habits sont élimés) s’installe (et sort son joli ampli à guitare qu’il n’aurait surtout pas prêté à ses copains...), branche ses synthés analogiques (tous les concerts de ce soir étaient une ode aux instruments vintage), pendant que sa copine remet en place la batterie que les groupes précédents avaient quelque peu malmenée. Les premiers morceaux font l’effet d’une bouffée d’air frais : un peu de pop après toute cette noise déstructurée (voire sans structure) ! et surtout qu’on a enfin quelqu’un qui sait jouer de la batterie en rythme (même si hélas sous-mixée à la table...) ! Les morceaux évoquent une pop entre Lawrence "Denim" et le style du label wurlitzer jukebox, avec une ligne de basse synthétique très présente.

On ne restera pas pour The Hospitals, mais ce devait sûrement être très bien.

Bertrand Le Saux
le 25/03/2007

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