Explosions in the Sky / My Name is Nobody

 date du concert

27/02/2007

 salle

Trabendo,
Paris

 tags

Explosions in the Sky / Trabendo

 liens

Explosions in the Sky

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Déplacé en dernière minute au Trabendo pour cause de fermeture provisoire de la Maroquinerie, le traditionnel passage parisien d’Explosions in the Sky (fidèles au rythme d’une venue tous les dix-huit mois qu’ils ont adopté depuis six ans) affichait quasi-complet. Ce n’est après tout que justice lorsqu’on constate que d’autres groupes de post-rock remplissent la Cigale, le Bataclan ou l’Olympia. Alors que vient de paraître leur quatrième album, c’était aussi l’occasion de voir comment les Texans allaient intégrer ce fameux piano, principale « nouveauté » d’All of a Sudden, I Miss Everyone.

Pour débuter, ce furent les Français de My Name Is Nobody, membre du collectif nantais Effervescence, qui assurèrent la première partie avec un folk plutôt bien troussé, aussi bien capable de ballades joliment tournées (7am Train) que des morceaux pops plus enjoués. Mené par Vincent Dupas, officiant au chant et à la guitare acoustique, le trio se constituait harmonieusement d’une jeune femme au clavier et d’un batteur capable, dans les chœurs, de chanter en voix de tête ou dans un registre plus profond de basse. Au bout d’une grosse demi-heure, on fut donc satisfait d’avoir découvert sur scène ce groupe dont on voyait le nom passer jusqu’à présent sans avoir encore eu l’occasion d’approfondir sa connaissance.

Vingt minutes de battement et place au quatuor états-unien que Munaf Rayani introduisit de quelques phrases, remerciant, en français, notre pays pour son accueil systématiquement chaleureux. Après avoir remis la capuche de son sweat sur sa tête, le guitariste put asséner les premiers accords de Greet Death. Si, d’entrée, on reconnut naturellement les fondamentaux d’Explosions in the Sky, on fut pourtant quelque peu gêné par le son de la basse de Michael James et la saturation de la guitare de Mark T. Smith qui nous parut plus poussée qu’à l’accoutumée. Confirmation avec Welcome, Ghosts avant que, plus tard, Michael n’alla essayer de rétablir ce qui paraissait, de toute évidence, comme un problème technique. Au-delà de cet incident sans réelle conséquence, le quatuor demeura naturellement toujours aussi impressionnant sur scène, notamment par cette capacité, sublimée dans The Only Moment We Were Alone (qui, comme de coutume, clôtura le set), à combiner mélodie carillonnante de guitare, accords rageurs de la seconde six-cordes, vigueur de la basse et redoublements de la batterie quasi-martiaux. Quant au piano, un clavier était bel et bien installé sur scène, mais ne servit en réalité que sur What Do You Go Home To ? pour lequel Michael put développer une rapide série de notes aiguës qui contrasta avec la tension développée par ses trois compères. Bien qu’on regretta donc l’absence de So Long, Lonesome, l’autre titre comprenant du piano du dernier album en date, et qu’on dut reconnaître qu’au bout de la quatrième fois, l’effet de « surprise » joue moins à l’égard du set des Texans, on quitta le Trabendo ravi d’avoir assisté au nouvel épisode de la carrière d’un des groupes majeurs d’aujourd’hui.

François Bousquet
le 24/04/2007

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