Meeting People Is Easy #2 : July Skies / 21 Love Hotel / Epic45

 date du concert

15/03/2007

 salle

Divan du Monde,
Paris

 tags

Birds In The Brickwork / Divan du Monde / Epic45 / Fugues / July Skies / My Autumn Empire / The Toy Library

 liens

July Skies
Epic45
The Toy Library
My Autumn Empire
Fugues

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Trois mois après sa première édition, retour au Divan du Monde pour le Festival Meeting People Is Easy qui nous gâte avec un plateau de toute beauté pour sa soirée inaugurale : les Anglais de July Skies et d’Epic45, accompagnés des Français de 21 Love Hotel dont le nom commence à circuler.

C’est Antony Harding qui ouvre les débats peu avant 20h et dès les premières notes de Coastal Stations, un de nos morceaux préférés du Britannique, on sait qu’on ne sera pas déçu : guitare caressante et réverbérée, mélancolie à fleur de peau, filet de voix, samples parlés intervenant à la fin du titre. Aidé par une bassiste et par Ben Holton et Rob Glover (à la guitare et aux programmations), l’Anglais nous offrit une quarantaine de minutes de toute beauté, alternant titres issus de ses disques déjà parus (The English Cold, The Days We Played, Countryside of 1939) et inédits qui constitueront son troisième véritable album à sortir dans quelques mois. Pendant que films amateurs et vieilles images d’actualité filaient la métaphore pastorale chère à July Skies, les notes de guitare perlaient avec toujours plus de magnificence pendant que les acolytes d’Antony Harding densifiaient l’ensemble. Ne proposant que des morceaux chantés (là où ses disques présentent également des instrumentaux), July Skies livra une prestation d’excellente tenue (à laquelle il manqua juste Southern Orchards), à la hauteur des espérances que nous avions placées en nous rendant rue des Martyrs.

Après un set efficace de 21 Love Hotel, dans un registre peu éloigné d’Elysian Fields, aussi bien musicalement (entre indie-rock langoureux avec des pointes de tension et ballades) que visuellement (chanteuse brune jouant de sa sensualité, guitariste à chapeau plus discret, cherchant à mettre sa comparse en valeur), Rob Glover et Ben Holton s’installèrent pour un concert que, là aussi, nous attendions particulièrement. Situé dans la lignée ambient de leurs derniers disques en date, leur set proposa, là encore, aussi bien des titres extraits de leurs différents enregistrements que des morceaux qu’on trouvera sur leur prochain long-format (ces derniers étant même majoritaires). Bien qu’on ne retrouva donc pas les lignes post-rock scintillantes de guitare, la sonorité caractéristique des six-cordes des Anglais fut bien présente mais au lieu de se faire entraînantes, les guitares d’Epic45 agirent comme des traits lumineux tâchant d’éclore au milieu d’une texture fourmillante, faite de petits grésillements et de nappes enveloppantes. Très présent à nouveau (peut-être un peu trop même), le chant fut aussi bien l’œuvre des membres d’Epic45 eux-mêmes que d’Antony Harding qui vint enrichir le beau Leaving d’une seconde voix chargée de répéter, tel un mantra, les mêmes paroles pendant la majeure partie du morceau. Après un dernier morceau de plus de dix minutes, on quitta le Divan du Monde ravi d’avoir enfin pu applaudir deux de nos formations favorites qui, ce qui n’avait pas été véritablement le cas avec Yellow6 en décembre dernier, lors du premier Festival Meeting People Is Easy, ne nous déçurent nullement.

François Bousquet
le 24/04/2007

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