Freyja von ESB - Cosmodrome

Voici un compte rendu de ce qui était assurément la soirée hype/underground parisien de la semaine. En effet dans le public on croisera quelques têtes connues parmi lesquels les membres de Discom, une partie de l’équipage du Batofar et Console, le groupe de Martin Gretschmann qui jouait hier a beaubourg.
Au sommaire de cette soirée Freyja von ESB dans un registre noisy, Cosmodrome et sa musique électro-ludique, et pour terminer une collaboration entre ces deux groupes.

On démarre donc avec Freyja von ESB : un superbe premier morceau très musique improvisé avec bandes sons, theremin, batterie et guitare. Celle-ci est triturée de sorte d’en sortir d’autres sonorité que celles d’une guitare, et la batterie est source d’une multitude de sonorité imprévisibles. Sous un aspect assez abstrait mais toutefois attachant, la sauce prend doucement, tout devient cohérent et fini sous forme de gros magma sonore.
On passera sur le deuxième titre bruyant et trop répétitif, mais la suite tient la route. Certe, celà fait beaucoup de bruit mais on discerne quand même les instruments et on se raccroche à quelques éléments connus.

Changement complet de registre avec Cosmodrome. La couleur est annoncée avec le premier morceau qui reprend la ligne de basse de I like to Move it de Real 2 Real. De la dance a 2 balles, mais ce n’est qu’une parodie. Certes tout ceci n’est pas très sérieux, mais reprend a peu près tout ce qui a pu se faire en musique électronique depuis des années. Les arpèges faciles, la grosse basse et tout le monde a le sourire au lèvres et envie de danser sur cette musique ludique. On pourrais presque dire que ce soir Jean-Michel Jarre était aux Instants Chavirés. Celà dit on repèrera quelques mélodies vraiment réussies et travaillée a la manière des premières sorties de Warp.
Comme pour la première partie, des projections colorés et barriolées nous donnent l’impression d’être a l’intérieur d’une Lava Lamp...

Pour terminer Freyja von ESB revient sur scène, commence doucement pour assurer la transition avec Cosmodrome et l’ensemble fonctionne plus ou moins bien en fonction des morceaux. On retiendra principalement le moment ou le batteur prend le relai sur la boite a rythme jouant la même partition mais avec une énergie nouvelle, très rock. Le dernier titre fut également une bonne surprise : rythme hypnotique de Cosmodrome et sonorités étirées des guitares et effets de Freyja formant un mélange très prenant.

Une excellent soirée, eclectique et amusante, mais un peu difficile pour les oreilles fragiles...

Fabrice ALLARD
le 15/02/2001