Console

Nouveau concert dans la série du mois de l’improvisation avec Console, le groupe mené par Martin Gretschmann, connu principalement pour son méga tube 14 Zero Zero qui servi de fond sonore pour la campagne publicitaire d’une célèbre marque de sucettes.

2 parties sont prévues : dans un premier temps des morceaux ambient et plus expérimentaux, puis une 2eme partie plus "rock’n roll’.
On préférera de loin cette première partie pas forcément ambient mais plus calme, moins rythmée. 4 musiciens sur scène : 1 aux claviers et machines, 2 alternant entre synthé et guitare ou guitare basse, et un batteur dont l’instrument est un hybride de batterie classique et électronique.
Premier titre démarrant sur fond de bruits d’insectes et d’oiseaux, longues nappes de synthé, une batterie contrôlée et une petite mélodie qui arrive doucement. Une grosse rythmique lourde vient ponctuer le morceau sans que le reste ne change et le mélange fonctionne parfaitement, hypnotique et dans la lignée de leur premier album Pan or Ama.
Ce mélange est d’ailleurs original : si les mélodies sont très ambient-electronica, le travail du batteur est très jazzy, alors que les basses rappellent la techno voire le dub.
On pourra penser a Kraftwerk par moment : electro-pop, rigidité de l’un des membres du groupe au nombre de 4, chacun étant bien a sa place. Mais Console est moins austère et plein d’humour. Ainsi quand le public applaudit, Martin Gretschmann lève un grand papier sur lequel il est écrit "Merci", redoublant ainsi les applaudissements.

C’est également de cette manière que l’on est informé du passage au deuxième niveau, a savoir la partie la plus rock’n roll. Bien sur pas de rock ici, mais une deuxième partie de concert plus pop, en jouent les titres du deuxième album Rocket in the Pocket.
Pas de surprise, concert très proche du disque et plus réussi que leur dernier concert au Divan du Monde. Un set efficace donc au milieu duquel on trouvera l’inévitable 14 Zero Zero.

Globalement un excellent concert dont on retiendra surtout la première partie.

Fabrice ALLARD
le 13/02/2001